L'économie suisse reste assez robuste malgré le contexte extérieur difficile

Communiqué, BAK Economics

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Toutefois, les difficultés s'intensifieront dans les mois à venir et entraîneront un ralentissement de l'activité économique.

Malgré un contexte extérieur difficile, l'économie suisse reste assez robuste. La baisse du chômage s'est poursuivie en juillet et, à 2,2%, il est à son plus bas niveau depuis avril 2002. Le renforcement du marché du travail contribue à compenser les effets négatifs de l'inflation, tout comme la reprise post-pandémique observée dans de nombreux secteurs liés aux services. D'après les enquêtes menées auprès des PME, le secteur industriel suisse est également loin d'être en récession. Ce bilan positif est confirmé par l'indice hebdomadaire de l'activité économique du Secrétariat d'Etat à l'économie (Seco), qui a sensiblement augmenté ces dernières semaines.

Toutefois, BAK Economics prévoit que les difficultés s'intensifieront dans les mois à venir et entraîneront un ralentissement de l'activité économique. Cette situation sera principalement due à la pénurie d'énergie qui menace l'Europe. Même si l'on ne suppose pas une situation de pénurie extrême, les incertitudes actuelles et les réductions sélectives de production prévues perturberont considérablement le développement de l'économie. L'affaiblissement de la demande étrangère ralentira la dynamique des exportations, tandis que la demande intérieure suisse sera également limitée par la baisse du pouvoir d'achat (qui s'est déjà produite dans une certaine mesure) et les incertitudes considérables. Par conséquent, l'économie suisse connaîtra une quasi-stagnation au cours du semestre d'hiver.

Pour l'ensemble de l'année 2023, BAK Economics continue de prévoir une faible croissance du PIB suisse de 1,1% (2022: +2,4% en raison de la reprise post-COVID-19, tous les chiffres étant corrigés des grands événements sportifs). L'inflation devrait tomber à environ 1% l'année prochaine (moyenne annuelle prévue pour 2022: +2,7%).

Cependant, le risque d'une évolution économique plus négative reste élevé : le développement de la guerre en Ukraine et les décisions politiques associées, comme le blocage total des approvisionnements en gaz en hiver, entraîneraient une dynamique de développement nettement plus faible. L'inflation reste également un facteur de risque, même si, ces dernières semaines, les premiers signes indiquant qu'elle a dépassé son pic sont apparus.

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