Kering serait poussé par un investisseur à fusionner avec Richemont

AWP

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Le fonds britannique Bluebell Capital Partners serait entré dans l’actionnariat du groupe de luxe français, réclamant une amélioration opérationnelle, indique Bloomberg.

Le géant français du luxe Kering, qui détient notamment des marques réputées comme Gucci et Yes Saint Laurent, serait pressé par un investisseur à envisager une fusion avec son concurrent genevois Richemont.

Le fonds d’investissement britannique Bluebell Capital Partners serait entré dans l’actionnariat de Kering, réclamant une amélioration opérationnelle, notamment des activités souffreteuses de la marque de luxe Gucci, a écrit mercredi l’agence Bloomberg, s’appuyant sur des sources anonymes et proches du dossier.

Bluebell avait tenté l’année dernière de faire élire un de ses candidats, Francesco Trapani, au conseil d’administration de Richemont, mais avait échoué face au refus des actionnaires à l’assemblée générale. Ils n’avaient pas non plus accepté les propositions de modifications de statuts réclamées par le fonds activiste londonien.

Pour Kering, tout changement s’annonce également difficile, la famille Pinault étant l’actionnaire de référence du groupe français avec une participation de 42% et 59,3% des droits de vote, a précisé Bloomberg.

Kering a par ailleurs annoncé mardi un vaste remaniement à la tête du groupe et de Gucci, sa marque principale. Marco Bizzarri, patron de Gucci depuis 2015, va ainsi quitter le groupe le 23 septembre. Il sera remplacé «pour une période transitoire» par Jean-François Palus, directeur général délégué de Kering.

Patrik Schwendimann, analyste à la Banque cantonale de Zurich (ZKB), a rappelé que les rumeurs de fusion entre Richemont et Kering n’étaient pas nouvelles, tout comme un rachat par le français LVMH. Cette dernière option serait cependant exclue par le président et actionnaire de référence du géant genevois, Johann Rupert, souligne l’expert.

Mais un rapprochement entre Richemont et Kering ferait sens, le premier étant spécialisé dans l’horlogerie et la joaillerie et le second dans la maroquinerie, a poursuivi M. Schwendimann dans une note. Même si une coopération existe déjà avec Kering Eyewear, les synergies entre les deux groupes seraient limités. «Une fusion est très improbable», a conclu l’analyste.

Dans l’immédiat, les deux titres réagissaient en Bourse. Sur la place zurichoise, l’action Richemont perdait 2,1% à 138,75 francs, tandis que celle de Kering bondissait de 7,2% à 529,60 euros à la Bourse de Paris.

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