Inflation en zone euro: Draghi promet un solide soutien

AWP

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Le président de la BCE pointe les «risques liés au protectionnisme, aux vulnérabilités des marchés émergents et à la volatilité des marchés financiers».

Le maintien d’une inflation suffisante en zone euro nécessite un «degré important» de soutien monétaire, sur fond de coup de mou conjoncturel, a estimé lundi le président de la Banque centrale européenne, Mario Draghi.

«Pour que l’inflation continue d’atteindre notre objectif de manière durable, un degré important de soutien de la politique monétaire sera maintenu, même après la fin des achats d’actifs nets» d’actifs, a déclaré le banquier central lors d’une audition au Parlement européen, à Bruxelles.

Outre le ralentissement de la croissance en zone euro, M. Draghi a pointé les «risques liés au protectionnisme, aux vulnérabilités des marchés émergents et à la volatilité des marchés financiers».

S’il n’a pas commenté directement le bras de fer entre l’UE et Rome sur le déficit italien pour 2019, M. Draghi y a fait allusion, disant qu’»à une exception près», il voyait tous les projets de budgets «plutôt expansionnistes», c’est-à-dire favorables à la croissance.

Mario Draghi a relativisé les craintes sur l’économie, écartant pour l’heure la menace «d’une récession sévère» et soulignant l’effet positif de la consommation et des hausses de salaires sur la dynamique des prix.

C’est pourquoi, «sous réserve de nouvelles données confirmant nos perspectives d’inflation à moyen terme, les achats d’actifs nets s’achèveront en décembre», a confirmé le banquier central.

Ces achats effectués pour près de 2.600 milliards d’euros depuis 2015 ont permis d’assouplir les conditions de financement et de favoriser la croissance et les prix.

La politique monétaire «restera très expansive» après décembre, selon M. Draghi, car les obligations en portefeuille seront réinvesties à leur échéance et les taux d’intérêt seront gardés au plus bas au moins jusqu’à l’été.

Lors de la prochaine réunion de politique monétaire de la BCE à Francfort, le 13 décembre, l’institution disposera notamment de nouvelles prévisions d’inflation et de croissance prolongées jusqu’à 2021 pour se décider.

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