Le bénéfice net du groupe s’est établi à 856 millions de francs en 2022, en progression de 4,2%. L’action termine en légère hausse.
Givaudan a fait preuve de stabilité face à la hausse des coûts des matières premières en 2022. Le géant genevois des arômes et parfums continuera d’augmenter les prix de ses produits pour pouvoir mener à bien sa stratégie à l’horizon 2025.
«Nous sommes passés au travers de la tempête en démontrant une forte résilience et un bon jeu de chiffres et de résultats,» a confié mercredi à l’agence AWP le directeur général Gilles Andrier.
Les coûts de production et l’enrayement des chaînes d’approvisionnement ont pesé sur la rentabilité, a expliqué le groupe verniolan. Le bénéfice opérationnel brut (Ebitda) est resté quasi-stable à 1,48 milliard de francs, mais la marge afférente s’est détériorée à 20,7%, contre 22,2% un an auparavant.
Dans ses résultats annuels, la direction table sur une hausse des prix de 5% en 2023 pour palier au contexte difficile. «Aucun client n’est content face à cela, mais par des dialogues et de la négociation, nous avons pu collaborer avec eux,» explique le dirigeant.
En termes de volumes, le groupe a enregistré une progression de 1 à 2% en 2022. «Un résultat possible grâce à nos petits et moyens clients qui ont compensé la perte des volumes de nos clients dits globaux.»
Durant la période sous revue, le chiffre d’affaires s’est accru de 6,5% à 7,1 milliards de francs. Sur une base comparable, la progression s’est inscrite à 5,3%. La division Parfums a progressé de 5,5% à 3,2 milliards et Arômes de 5,2% à 3,8 milliards.
Le bénéfice net du groupe s’est établi à 856 millions de francs en 2022, en progression de 4,2%. Le conseil d’administration proposera le paiement d’un dividende de 67 francs, une amélioration d’un franc en comparaison annuelle.
Au quatrième trimestre, le ralentissement attendu de la croissance s’est confirmé notamment en raison du marché Amérique du Nord en recul de plus de 4%. «Une baisse compensée par l’Europe qui a opéré une croissance jamais vue d’environ 11%,» a rappelé le dirigeant.
Sur la carte du monde, «la part de la Russie d’environ 1% sur nos chiffres est minime et représente les produits essentiels d’hygiène ou de nourriture,» explique M. Andrier. «La Chine a crû de 2% malgré le contexte, notamment dans le secteur Parfums de luxe. C’est un pays extrêmement important, nous y restons engagés.»
La direction a confirmé ses objectifs à moyen terme, à savoir une croissance organique entre 4% et 5% par an et un flux de trésorerie disponible de 12%. A long terme, Givaudan entend doubler ses activités en termes de création et de renforcement des effectifs.
Pour 2025, le groupe genevois entend mener à bien sa stratégie malgré le contexte économique mondial et les reliquats de la pandémie du Covid-19. «Nous sommes en très bonne voie, en particulier pour la restauration de nos marges qui généreront le flux de trésorerie - en baisse en 2022 - sur les trois années à venir,» annonce M. Andrier.
En repli sur quasiment l’ensemble de la journée, l’action Givaudan s’est redressée en fin de séance pour terminer en hausse de 0,1% à 2933 francs, faisant nettement mieux que l’indice SMI (-0,01%).