Euro et livre décrochent, le ton des banquiers centraux jugé moins offensif

AWP

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Vers 22h, la monnaie unique abandonnait 0,70% par rapport au dollar, à 1,0913 dollar pour un euro, tandis que la livre reculait de 1,13%, à 1,2236 dollar pour une livre.

L’euro et la livre sterling se sont brutalement repliés jeudi contre la plupart des devises majeures, sous l’effet de prises de bénéfices et de propos jugés moins offensifs que prévus des responsables de la Banque d’Angleterre et de la Banque centrale européenne.

Vers 21H00 GMT, la monnaie unique abandonnait 0,70% par rapport au dollar, à 1,0913 dollar pour un euro, tandis que la livre reculait de 1,13%, à 1,2236 dollar pour une livre.

Les deux principales devises du Vieux continent lâchaient aussi du lest face au franc suisse ou yen.

La Banque d’Angleterre (BoE) et la Banque centrale européenne (BCE) ont toutes deux décidé jeudi, comme attendu, de relever leur principal taux directeur d’un demi-point de pourcentage, pour les porter respectivement à 4% et 2,5%.

La présidente de la BCE, Christine Lagarde, a estimé nécessaire de «maintenir le cap», ce qui laisse présager d’une hausse de taux similaire à celle de jeudi à l’issue de la prochaine du conseil des gouverneurs, mi-mars.

Elle a, néanmoins, indiqué qu’à l’issue de ce nouveau tour de vis, en mars, la BCE étudierait la trajectoire à suivre au-delà.

«Cela suggère une rétrogradation à un rythme de relèvements d’un quart de point (à chaque réunion) au deuxième trimestre, même si une pause reste improbable», a commenté, dans une note, Marco Valli, d’UniCredit.

Pour lui, «Christine Lagarde a semblé moins offensive qu’en décembre», prenant en compte le fait que l’inflation était en phase de décélération.

L’impression a poussé des cambistes à prendre leurs bénéfices, alors qu’ils s’étaient positionnés depuis de longues semaines à la hausse sur l’euro.

La réaction a été similaire pour la livre. La BoE a, elle, été plus loin que la BCE dans l’amorce d’un virage monétaire, conditionnant de nouvelles hausses de taux à l’existence de «preuves de pressions (inflationnistes) persistantes».

«Le ton était plus modéré» que lors des précédentes réunions, a réagi, dans une note, Joe Manimbo, de Convera, au sujet de la BoE.

Mais pour Christopher Vecchio, de Tastylive, le rebond du dollar «sera de courte durée», car les cambistes ne croient plus à des relèvements de la banque centrale américaine (Fed) au-delà de juin, ce qui prive le dollar de soutien.

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