Doter l’UE d’une «capacité budgétaire» stimulera l’investissement (BCE)

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«La crise énergétique et l’agression de la Russie contre l’Ukraine ont montré encore plus clairement que l’Europe doit réinvestir dans son propre avenir», a déclaré Fabio Panetta.

L’Europe doit accroître l’investissement public via une «capacité budgétaire» commune, passant notamment par des dettes communes, pour renforcer sa souveraineté et soutenir la transition énergétique, a plaidé vendredi un haut responsable de la Banque centrale européenne (BCE).

«La crise énergétique et l’agression de la Russie contre l’Ukraine ont montré encore plus clairement que l’Europe doit réinvestir dans son propre avenir», a déclaré Fabio Panetta, membre du directoire de la BCE, à l’Institut italien d’études politiques internationales (ISPI) de Milan.

Le banquier central juge impératif que l’Europe «garde le contrôle de son destin alors que les développements géopolitiques remodèlent la carte mondiale».

Concrètement la mise en place d’une nouvelle «capacité budgétaire européenne» permettrait de financer le renforcement de la sécurité énergétique et de la transition verte qui constituent «des biens publics européens», a soutenu M. Panetta.

Un tel effort s’appuierait sur l’expérience du plan de relance européen de 2020, baptisé +Next Generation+», financé par des émissions de dette commune pour stimuler l’activité économique des Vingt-sept après le pic de la pandémie.

Ce plan prévoit 672 milliards d’euros de subventions et de prêts devant être accordés aux pays membres de l’UE, dans le cadre d’un programme global de 750 milliards d’euros.

Malgré le précédent de ce plan, la question de l’émission de dettes communes reste très débattue dans l’Union, divisant notamment Européens du Sud et du Nord, ces derniers, dont l’Allemagne, y étant peu favorables.

Les gouvernements de la zone euro ont investi environ 500 milliards d’euros de moins au cours de la période 2011-19 par rapport à la période d’avant la crise de 2000 à 2009, a fait remarquer M. Panetta.

L’investissement public net dans la zone euro au cours de la période 2011-19 a ainsi été le plus faible des économies avancées, à l’exception du Japon.

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