Brexit: «jamais le risque d’un no deal n’a paru aussi élevé»

AWP

1 minute de lecture

«Notre résolution reste d’éviter un tel scénario mais nous avons la responsabilité d’être lucides», a averti le négociateur en chef de l’UE pour le Brexit, Michel Barnier.

«Il est trop tôt pour évaluer toutes les conséquences de ce vote», a déclaré Michel Barnier dans l’hémicycle strasbourgeois. © Keystone

«Jamais le risque d’un no deal n’a paru aussi élevé», a averti le négociateur en chef de l’UE pour le Brexit, Michel Barnier, mercredi devant les eurodéputés à Strasbourg, au lendemain du rejet de l’accord par le parlement britannique.

«Notre résolution reste d’éviter un tel scénario mais nous avons la responsabilité d’être lucides. C’est la raison pour laquelle, de notre côté, nous allons intensifier nos efforts pour être préparés à cette éventualité», a-t-il dit.

La Commission européenne avait dès la fin de l’année présenté une série de mesures afin d’essayer d’atténuer les conséquences d’une sortie sans accord pour les secteurs susceptibles d’être les plus affectées (transport, finances, douanes, citoyens, environnement...). Mercredi matin, en ouverture du débat sur le Brexit au Parlement européen, la présidence roumaine de l’UE s’est engagée à faire adopter ces mesures «en temps utile».

Au lendemain du vote des députés britanniques qui ont rejeté à une très large majorité (432 voix contre 202) l’accord de retrait négocié entre les 27 et Londres, infligeant une lourde défaite politique à Theresa May, les Européens tentaient encore d’en démêler les effets.

«Il est trop tôt pour évaluer toutes les conséquences de ce vote», a déclaré Michel Barnier dans l’hémicycle strasbourgeois.

Le négociateur européen a constaté «les motivations très différentes, très diverses, parfois opposées voire contradictoires» des parlementaires qui ont voté contre.

«Dans ce contexte c’est bien aux autorités britanniques d’apporter aujourd’hui ou demain l’évaluation de ce vote et au gouvernement britannique d’indiquer comment il veut procéder vers un retrait ordonné le 29 mars», a-t-il estimé.

Du côté de la Commission européenne, le vice-président de l’exécutif européen Frans Timmermans a martelé mercredi matin que l’accord de retrait trouvé entre Londres et les 27 était celui qui «nuisait le moins possible à qui que ce soit».

Il a conclu son intervention par une citation de l’écrivain britannique C.S. Lewis: «Vous ne pouvez pas revenir en arrière et changer le début, mais vous pouvez commencer où vous êtes et changer la fin».

A lire aussi...