Bordier prend position dans l’affaire de détournement au Brésil

AWP

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La banque genevoise avait fait part de ses soupçons au bureau de communication en matière de lutte contre le blanchiment d’argent (MROS), et ce dès le mois de juin 2016.

La banque Bordier & Cie estime ne pas avoir failli à son devoir de diligence dans le cadre d’un nouveau volet de l’affaire Odebrecht mettant en cause un ancien directeur d’une entreprise publique de construction brésilienne (Dersa).

Dans une prise de position écrite vendredi, la banque privée genevoise indique avoir «conformément à ses obligations légales» fait part de ses soupçons au bureau de communication en matière de lutte contre le blanchiment d’argent (MROS), et ce dès le mois de juin 2016.

L’ex-directeur de Dersa est soupçonné d’avoir servi d’intermédiaire au sénateur de l’État de São Paulo José Serra (PSDB, droite) dans un vaste système de détournement de fonds publics.

Selon des informations transmises à la justice brésilienne par les autorités helvétiques, il aurait été l’ayant droit économique d’une société offshore panaméenne titulaire de quatre comptes ouverts en 2007 chez Bordier & Cie et dont le montant cumulé se montait en juin 2016 à 35 millions de francs.

C’est à cette époque que Bordier & Cie a communiqué ses soupçons au MROS. Selon plusieurs médias brésiliens, les montants déposés auraient par la suite été transférés, en février 2017, vers un autre établissement à Nassau, aux Bahamas.

Interrogée par AWP, l’Autorité de surveillance des marchés financiers (Finma) a rappelé jeudi soir qu’elle avait «dans le viseur» plusieurs cas possibles de corruption en Amérique latine (Petrobras, Odebrecht, PDVSA).

Comme à son habitude, le gendarme des marchés n’a pas souhaité fournir le nom des établissements visés, ni sur les détails ou le calendrier de procédures en cours.

Egalement sollicité, le Ministère public de la Confération (MPC), qui a transmis des documents aux autorités brésiliennes, n’avait pas encore pris position à l’heure de la publication.

 

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