Biden reconnaît que ses grandes réformes sociales prennent du retard

AWP

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Joe Biden a laissé entendre qu’il ne pourrait certainement pas faire adopter aussi rapidement qu’il le voudrait un vaste projet de dépenses sociales, crucial pour son mandat.

Faisant référence à de difficiles discussions avec un sénateur démocrate, Joe Manchin, dont le vote est déterminant, le président a fait savoir qu’il fallait «du temps pour finaliser ces accords, préparer les changements législatifs et achever toutes les étapes parlementaires et procédurales requises pour un vote au Sénat».

«Nous allons poursuivre ce travail ensemble dans les jours et semaines à venir», a-t-il ajouté.

En d’autres termes, l’espoir initial du président démocrate, qui était de faire voter définitivement ce texte avant la fin de l’année, semble s’envoler.

«Je crois que nous allons surmonter nos divergences», dit encore Joe Biden à propos de ce sénateur de Virginie-Occidentale, qui concentre les attentions de la Maison Blanche et de la presse américaine depuis des semaines.

Le projet de loi en jeu, connu sous le nom de «Build Back Better» (Reconstruire en mieux) prévoit de libérer la somme pharaonique de 1750 milliards de dollars pour faire baisser le coût de la garde d’enfants et des médicaments, soutenir le pouvoir d’achat des ménages ou encore investir dans la transition énergétique.

Joe Manchin juge le projet trop dispendieux et craint qu’il n’alimente l’inflation.

Les attentions dont la Maison Blanche entoure ce sénateur font gronder l’aile la plus progressiste du camp démocrate.

Face à ce risque de fracture au sein de sa propre majorité parlementaire, extrêmement mince, le président américain a remis sur le devant de la scène une grande promesse électorale, chère aux militants des droits civiques: protéger dans la loi fédérale l’accès au vote des minorités, menacé par des réformes dans certains Etats conservateurs.

«Nous voulons et nous devons passer le texte +Build Back Better+», a déclaré jeudi Joe Biden.

«Dans le même temps, nous devons avancer sur la législation concernant le droit de vote et progresser aussi vite que possible. (...) Notre démocratie en dépend», a ajouté le président dans son communiqué.

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