BCE: dernière ligne droite pour la revue stratégique

AWP

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Les banquiers centraux de la zone euro, réunis autour de Christine Lagarde, se retrouveront à compter de mardi soir dans la tour de la Banque centrale européenne.

La vaste revue stratégique de la Banque centrale européenne lancée par sa présidente Christine Lagarde en 2019 entre dans sa dernière ligne droite avec une réunion au sommet, la semaine prochaine, de l’institution, a-t-on appris jeudi de source proche des banques centrales.

Cette refonte d’une stratégie dont les fondamentaux sont inchangés depuis 2003 s’attaque à plusieurs sujets délicats: redéfinition de la «stabilité des prix», seul mandat fixé à l’institut par les traités européens, prise en compte du changement climatique dans la politique de la BCE, modernisation de la communication.

Après une retraite au vert près de Francfort en juin, les banquiers centraux de la zone euro, réunis autour de Christine Lagarde, se retrouveront à compter de mardi soir dans la tour de la BCE pour éventuellement conclure l’exercice, a appris l’AFP.

La réunion est prévue pour se prolonger mercredi, voire jeudi, a indiqué une source proche des banques centrales.

Cette revue stratégique avait été lancée peu après l’arrivée fin 2019 de Mme Lagarde à la tête de la BCE mais avait été retardée à cause de la pandémie.

Les conclusions devraient être communiquées «lors du second semestre», a dit la Française en juin devant la presse.

Il n’est ainsi pas exclu qu’un accord soit rendu public dès la semaine prochaine, a appris l’AFP.

D’autant que de «bons progrès» ont déjà été constatés par Mme Lagarde au sortir de la retraite le 20 juin.

Au coeur des sujets encore débattus entre banquiers centraux figure la définition d’un nouvel objectif d’inflation pour remplacer celui «proche mais inférieur à 2%» qui guide l’action de la banque et semble désormais trop étroit.

Le début d’été des vingt-cinq membres du Conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne s’annonce par ailleurs chargé avec, le 14 juillet, le feu vert attendu à la création d’un euro numérique.

Une «phase formelle d’examen» de deux ans précéderait la mise en place technique du projet, qui devrait elle prendre encore trois ans de plus.

«Si la banque centrale s’implique dans les paiements numériques, la confidentialité sera mieux protégée» au bénéfice des citoyens, a plaidé Fabio Panetta, membre du directoire de la BCE, dans une interview récente au Financial Times.

L’agenda se complète enfin par la réunion le 22 juillet, ordinaire celle-là, pour décider du cap de la politique monétaire en zone euro, qui reste très expansif au moment où la propagation du variant Delta de la pandémie de Covid-19 crée de l’incertitude pour la reprise.

Cette réunion de juillet ne devrait pas apporter de changement selon les observateurs, qui porteront leurs regards sur septembre.

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