Après la BoE, la livre se stabilise face au dollar en repli avant l’emploi US

AWP

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Vers 20h, la devise britannique grignotait 0,16% face au dollar à 1,2168 dollar pour une livre après avoir lâché 0,53%.

La livre britannique se stabilisait jeudi après avoir flanché face au dollar lorsque la Banque d’Angleterre a averti qu’une récession guettait le Royaume-Uni, car le billet vert faisait marche arrière en attendant les chiffres de l’emploi américain.

Vers 18H00 GMT, la devise britannique grignotait 0,16% face au dollar à 1,2168 dollar pour une livre après avoir lâché 0,53%.

Face à l’euro, la devise britannique continuait de perdre 0,60% à 84,18 pence pour un euro.

Ces réactions sont intervenues après que la Banque d’Angleterre (BoE) a annoncé qu’elle allait relever ses taux directeurs de 50 points de base, une mesure drastique pour contrer l’inflation qui s’était encore aggravée en juin à 9,4% sur un an. Mais la BoE elle a aussi prévenu que le Royaume-Uni entrerait en récession jusqu’à fin 2023.

«La Banque d’Angleterre a clairement décidé que le moment était venu de sortir sa puissance de feu», commente Paul Craig, analyste de Quilter Investors.

Mais à la suite de son strict tour de vis monétaire, la BoE a aussi présenté «une série de projections économiques bien faibles pour la croissance accompagnée d’une importante inflation» (13% prévu en octobre, a indiqué à l’AFP Shaun Osborne, spécialiste du marché des changes pour Scotiabank. «C’est une combinaison peu favorable pour les perspectives de la livre sterling», a-t-il souligné.

Cette «évaluation très pessimiste de l’économie britannique par la Banque d’Angleterre» a rapidement fait chuter la livre sterling par rapport à ses principaux homologues, a reconnu pour sa part Matthew Ryan, pour Ebury.

«Nous n’avons plus de doigts ni d’orteils pour comptabiliser le nombre de fois où le Comité de politique monétaire a revu à la hausse ses prévisions d’inflation au cours de l’année écoulée», ironise-t-il.

Le dollar quant à lui glissait, reflétant «des prises de positions avant la publication des chiffres de l’emploi américain pour juillet attendus vendredi», indiquait Shaun Osborne.

Dans un marché très léger en volume, qui favorisait la volatilité, la devise américaine suivait la baisse des rendements obligataires sur les bons du Trésor à dix ans.

Le billet vert lâchait 0,77% face à la devise européenne à 1,0244 dollar pour un euro tandis que le dollar index qui compare le billet vert à un panier d’autres grandes monnaies perdait 0,64% à 105,82 points.

Les taux américains à dix ans, eux, se rétractaient de 0,74% à 2,68% contre 2,70% la veille.

Pour les chiffres de l’emploi aux États-Unis, les analystes misent sur un ralentissement des embauches à 250.000 contre 372.000 le mois d’avant avec un taux de chômage stable à 3,6% en juillet.

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