Le dollar sous pression vis-à-vis du yen et un peu de l’euro

AWP

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Vers 21h15, le billet vert perdait 0,66% à 133,39 yens, un sommet depuis près d’un mois et demi pour la devise japonaise.

Le dollar continuait de faiblir face au yen vendredi pour la deuxième séance consécutive, la déception du marché après le PIB américain poussant les investisseurs vers la devise japonaise, en petite forme depuis plusieurs mois.

Vers 19H15 GMT, le dollar perdait 0,66% à 133,39 yens, un sommet depuis près d’un mois et demi pour la devise japonaise.

Vis-à-vis de l’euro également, le billet vert perdait un peu de terrain à 1,0218 dollar pour un euro (-0,21%).

Le dollar index, qui compare le billet vert face aux principales monnaies, se repliait de 0,41% à 105,91 points.

«Les principales questions des dernières 24 heures étaient : est-ce que la Réserve fédérale américaine (Fed) a changé de cap mercredi? Et est-ce que les Etats-Unis sont en récession?», se demandait Jim Reid, analyste chez Deutsche Bank.

Selon l’analyste, les investisseurs ont répondu à l’affirmative aux deux questions. Malgré une nouvelle hausse des taux de la Fed de 75 points de base mercredi, le marché juge que l’institut monétaire va devoir lever le pied plus tôt que prévu pour éviter d’étouffer l’économie des Etats-Unis.

En effet, le produit intérieur brut (PIB) américain s’est à nouveau contracté au deuxième trimestre (-0,°% en rythme annualisé).

Résultat, «les cambistes revoient leurs prévisions de divergence de politique monétaire entre le Japon et les Etats-Unis», commente Lee Hardman, analyste chez MUFG.

Le yen avait atteint mi-juillet un plus bas depuis 1998 face au dollar, le marché estimant que la Banque du Japon allait rester timorée face à l’inflation mais que la Fed allait continuer de remonter ses taux rapidement.

Le rebond de l’euro restait plus timoré, mais reflétait l’intérêt des investisseurs pour une croissance économique en zone euro plus forte qu’attendue d’avril à juin (+0,7% sur le trimestre) tandis que l’inflation s’est accélérée à 8,9% sur un an en juillet.

«La croissance européenne donne à l’euro un peu d’espace au-dessus de la parité pour l’instant, même si la croissance allemande a quelque peu déçu et que les vents contraires devraient se renforcer à l’automne ce qui pourrait limiter sa hausse», soulignait Shaun Osborne de Scotiabank.

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