Allemagne: taux de chômage stable à 5% en mars

AWP

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Le nombre de chômeurs dans la première économie européenne a baissé de 18'000 (CVS) sur un mois, une réduction moins importante qu’en février (-32’000), quand le taux est passé de 5,1% à 5,0%.

Le taux de chômage en Allemagne est resté stable en mars à 5%, selon des données corrigées de variations saisonnières (CVS) publiées jeudi par l’Agence pour l’emploi, qui ne voit pour l’instant qu’un faible impact de la guerre en Ukraine sur le marché du travail.

Le nombre de chômeurs dans la première économie européenne a baissé de 18'000 (CVS) sur un mois, une réduction moins importante qu’en février (-32’000), quand le taux est passé de 5,1% à 5,0%.

Monté jusqu’à 6% en raison de la pandémie de Covid-19, il avait alors retrouvé son niveau d’avant-crise à l’issue d’une rapide décrue à partir de mai 2021.

En données brutes, moins représentatives mais qui servent souvent de référence dans le débat public, la baisse est d’un peu plus de 465’000 personnes sur un an, à 2,36 millions de personnes sans emplois, pour un taux à 5,1%.

«Le marché du travail continue de s’améliorer», note Daniel Terzenbach, directeur régions de l’Agence pour l’emploi.

«Le chômage baisse et l’emploi augmente avec les assouplissements (des règles sanitaires) et le début du printemps», ajoute-t-il.

Les conséquences de la guerre en Ukraine «ne sont visibles dans les données que de manière isolée», selon l’expert, même si «les dangers d’une escalade supplémentaire et, par exemple, d’un arrêt des livraisons d’énergie, pèsent sur l’évolution économique.»

L’influent groupe d’économistes qui conseille le gouvernement allemand a d’ailleurs sabré mercredi sa prévision de croissance 2022 pour la première économie européenne, révisé de 4,6% à 1,8% en raison de la guerre en Ukraine.

Le comité, couramment appelé «les sages», s’attend également à un pic d’inflation de 6,1% cette année avant une baisse à 3,4% en 2023, quand la croissance du PIB devrait rebondir à 3,6%, selon un communiqué.

La première économie européenne avait déjà affiché en 2021 une moins bonne performance par rapport à ses voisins européens, à cause des pénuries en composants et matières premières freinant l’industrie.

Par sa forte dépendance au gaz russe et le poids de son industrie, qui souffre des problèmes d’approvisionnement aggravés par la guerre, l’Allemagne est particulièrement exposée aux conséquences économiques de la guerre en Ukraine.

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