Allemagne: regain de moral des investisseurs mais la conjoncture inquiète

AWP

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En s’établissant à -15,0 points, le ZEW a progressé de 2,5 points sur un mois, déjouant les attentes du consensus de Factset (-18,5 points).

Le moral des investisseurs allemands s’est amélioré en janvier pour le second mois d’affilée après avoir atteint à l’automne son plus bas niveau depuis 2012 dans un contexte d’incertitudes internationales, selon le baromètre de l’institut ZEW publié mardi.

En s’établissant à -15,0 points, cet indicateur particulièrement instable a progressé de 2,5 points sur un mois, déjouant les attentes du consensus de Factset (-18,5 points).

L’appréciation de la situation conjoncturelle en Allemagne s’est en revanche effondrée de 17,7 points, à 27,6 points, son plus bas niveau depuis janvier 2015.

Le fait «notable» est que «les attentes économiques de ZEW pour l’Allemagne n’ont pas empiré à la lumière des nombreux risques économiques mondiaux», a commenté Achim Wambach, président du ZEW, cité dans un communiqué.

Selon l’expert, les mauvais scores du baromètre affichés les mois passés ont déjà anticipé les grands facteurs pesants sur le moral des investisseurs, avec le rejet par le Parlement britannique de l’accord sur le Brexit ainsi que la croissance relativement faible en Chine au dernier trimestre 2018.

L’indice ZEW navigue depuis des mois à un niveau très inférieur à sa moyenne à long terme, qui est de +22,4 points.

L’appréciation en forte baisse de la situation conjoncturelle allemande actuelle intervient après une 9e année consécutive de croissance en 2018, mais à seulement +1,5%, contre +2,2% l’année précédente, le pays ayant échappé de peu à une récession technique -- deux trimestres de suite en recul.

L’essoufflement de l’économie mondiale, les tensions protectionnistes et les conséquences du Brexit sont des sources d’inquiétude pour une économie aussi sensible à l’export.

Pour la zone euro, le baromètre ZEW est resté quasi stable à -20,9 points, tandis que l’analyse de la situation actuelle s’est détériorée de 6,8 points, à 5,3 points, avec notamment un recul de 18,2 points en France, à -22,0 points, dans le sillage de la crise des «gilets jaunes».

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