Allemagne: le taux de chômage augmente légèrement en mars à 5,6%

AWP

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Au total, 2,59 millions de personnes étaient au chômage en mars, selon les données brutes.

Le taux de chômage en Allemagne a légèrement augmenté en mars, pour la première fois en sept mois, sur un marché du travail qui reste robuste, selon des chiffres officiels publiés vendredi.

L’indicateur affiche 5,6% en données corrigées des variables saisonnières (CVS), après avoir été stable à 5,5% depuis août 2022, a indiqué dans un communiqué l’Agence allemande pour l’emploi (BA).

Au total, 2,59 millions de personnes étaient au chômage en mars, selon les données brutes.

«Dans l’ensemble, le marché du travail est demeuré robuste en mars. Cependant, la faiblesse de l’économie laisse des traces: la reprise printanière ne fait que commencer prudemment», a déclaré Andrea Nahles, présidente de la BA.

En données corrigées, l’Allemagne compte 16’000 chômeurs de plus qu’en février. Par rapport à mars 2022, le nombre de chômeurs est supérieur de 232’000.

«Même sans la prise en compte des réfugiés ukrainiens, le chômage aurait augmenté sur un an», précise le communiqué.

En tout 490’000 Ukrainiens étaient inscrits fin mars à l’Agence pour l’emploi

Le chômage, qui s’établissait à 5,0% début 2022, a grimpé à partir de juin, alors que les réfugiés ukrainiens arrivés en Allemagne affluaient sur le marché du travail.

La situation économique allemande souffre de l’inflation, qui a reculé en mars à 7,4% mais reste forte, freinant la consommation.

Toutefois, les besoins en main d’oeuvre restent à un niveau «relativement élevé», décrit le rapport de la BA.

Lors d’une enquête réalisée par l’institut Ifo, 44% des entreprises allemandes interrogées ont déclaré avoir été touchées par des pénuries de main-d’oeuvre en janvier, tous secteurs confondus.

Cette situation de quasi plein emploi et de pénurie de main d’oeuvre met les salariés en position de force dans les négociations tarifaires.

Avec la flambée de l’inflation, l’Allemagne a connu ces derniers mois de nombreux mouvements de grève lancés par les syndicats qui demandent d’importantes hausses de salaires. Une grève rarissime dans tout le secteur des transport a ainsi été massivement suivie lundi.

«Les fortes revendications salariales entraînent une hausse des salaires nominaux, ce qui ralentit la baisse de l’inflation», prévient le communiqué.

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