Allemagne: le moral des consommateurs repart à la hausse en août

AWP

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L’indicateur est actuellement soutenu par la composante mesurant les attentes sur les revenus, qui s’améliore nettement à -5,1 points en juillet, contre -10,6 points en juin.

Le moral des consommateurs allemands devrait repartir à la hausse en août, rattrapant totalement sa baisse de juillet, grâce à l’espoir des ménages de voir l’inflation progressivement refluer, selon le baromètre GfK publié jeudi.

L’institut prévoit un indice à -24,4 points en août, en hausse de 0,8 point sur un mois, d’après l’indicateur révisé de juillet, a indiqué l’institut de recherche dans un communiqué.

Cette hausse compense entièrement le recul accusé par l’indicateur en juillet, qui avait mis fin à une amélioration continue depuis octobre 2022.

L’indicateur est actuellement soutenu par la composante mesurant les attentes sur les revenus, qui s’améliore nettement à -5,1 points en juillet, contre -10,6 points en juin.

Cette «baisse du pessimisme s’explique principalement par l’espoir d’une baisse de l’inflation», explique Rolf Bürkl, Expert en consommation GfK.

L’inflation atteint toujours de hauts niveaux en Allemagne, avec un taux de 6,4% en juin, mais reflue lentement depuis son pic d’octobre à 8,8%, selon les chiffres de l’Office de statistique Destatis.

Les attentes concernant la conjoncture restent toutefois inchangée à 3,7 point, signe que la morosité économique continue de peser sur les ménages, selon le baromètre Gfk.

La première économie européenne est entrée en récession au premier trimestre, avec deux trimestres consécutifs de recul du PIB (produit intérieur brut), dont une baisse de 0,3% entre janvier et mars.

Selon la plupart des experts, la morosité de la conjoncture devrait se poursuivre au cours des prochains mois, et conduire à un recul du PIB annuel en 2023.

Le pays est plombé par une nette chute de sa consommation domestique, en raison de l’inflation, et des hausses de taux d’intérêt menées tambour battant par la BCE pour lutter contre la hausse des prix.

Les prix de l’énergie restent en outre relativement élevés pour le secteur manufacturier, et certaines branches, comme la chimie, peinent à retrouver leur niveau de production d’avant la guerre en Ukraine.

Les exportations, essentielles pour le secteur, sont moins dynamiques, sur fond de ralentissement de la demande en produits allemands en Chine et aux Etats-Unis, deux marchés cruciaux pour le secteur.

Sur le plus long terme, l’Allemagne perd en attractivité industrielle vis-à-vis de ces deux pays, qui bénéficient de prix de l’énergie moins chers et de fortes subventions étatiques.

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