Allemagne : le moral des consommateurs atteint son plus bas historique

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L’institut GfK prévoit un indice à -26,5 points, en recul de 10,8 points par rapport au mois d’avril lui-même révisé à la baisse, à -15,7 points, d’après son sondage réalisé auprès de 2000 personnes.

Le moral des consommateurs allemands devrait plonger à son plus bas historique en mai, plombé par la guerre en Ukraine qui fait exploser l’inflation, selon le baromètre GfK publié mercredi.

L’institut GfK prévoit un indice à -26,5 points, en recul de 10,8 points par rapport au mois d’avril lui-même révisé à la baisse, à -15,7 points, d’après son sondage réalisé auprès de 2000 personnes.

Il plonge ainsi «à un nouveau plus bas historique» selon le GFK.

L’indice s’établit en effet sous son dernier record de mai 2020, à -23,1 points, durant le début de la pandémie de coronavirus et les premiers confinements, selon le GFK.

«La guerre en Ukraine et l’inflation élevée ont porté un coup dur au moral des consommateurs», commente Rolf Bürkl, expert du GFK, dans un communiqué.

«Les espoirs d’une reprise suite à l’assouplissement des restrictions liées à la pandémie se sont définitivement envolés», ajoute-t-il.

Les consommateurs allemands s’inquiètent surtout de l’inflation, qui flambe avec la guerre en Ukraine, à 7,3% en mars, du jamais vu depuis la Réunification allemande.

Ce phénomène, comme dans toute l’Europe, est poussé par les tarifs de l’énergie et les perturbations sur les chaînes d’approvisionnement, qui s’aggravent avec le conflit.

«Les taux d’inflation élevés font fondre le pouvoir d’achat des consommateurs», explique le Gfk.

Résultat : la composante de l’indice mesurant les perspectives de revenus a fondu en avril, à -31,3, contre -22,1 en mars.

Les consommateurs ont aussi moins confiance dans les perspectives économiques globales du pays, avec un indice qui plonge de 7,5 points en avril, à -16,4 points.

Par sa forte dépendance au gaz russe et le poids de son industrie, l’Allemagne est plus exposée que ses voisins européens aux conséquences de la guerre en Ukraine.

La première économie européenne avait déjà affiché en 2021 une moins bonne performance par rapport à ses voisins européens, à cause des pénuries sur les marchés internationaux dans le sillage de la pandémie de Covid-19.

Le comité des «sages», influent groupe d’économistes qui conseille le gouvernement allemand, a d’ailleurs sabré fin mars sa prévision de croissance pour 2022, révisée de 4,6% à 1,8%, en raison du conflit.

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