Allemagne: l’inflation confirmée à 5,2% en novembre, au plus haut depuis 1992

AWP

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Sixième mois de hausse des prix d’affilée. Les coûts de l’énergie décollent de 22,1% sur un an.

L’inflation en Allemagne a bien atteint en novembre 5,2% sur un an, son plus haut niveau depuis juin 1992, toujours tirée par l’envolée des prix de l’énergie, selon des données définitives publiées vendredi.

C’est le sixième mois de hausse des prix d’affilée, note l’office fédéral des statistiques Destatis, soulignant que le précédent record remonte à 30 ans, lorsque le taux inflation avait atteint, en juin 1992, 5,8%.

Sur un mois, les prix à la consommation ont cependant légèrement baissé de 0,2 % par rapport à octobre.

L’indice des prix à la consommation a été tiré par une hausse des coûts de l’énergie de 22,1% sur un an, des pénuries de biens et d’un effet mécanique lié au taux de TVA provisoirement abaissé en 2020, précise Destatis.

Les prix des biens ont augmenté globalement de 7,9% avec un bond de 4,5% des prix des aliments.

L’indice des prix harmonisé, qui sert de référence au niveau européen, a lui affiché une hausse de 6,0% sur un an, atomisant l’objectif de la BCE d’une inflation à 2% dans la zone euro.

«Beaucoup ne s’attendaient pas à des augmentations de prix de telle ampleur» à l’automne, avait concédé fin novembre Isabel Schnabel, membre du directoire de la BCE, lors de l’annonce des données préliminaires.

Elle s’est toutefois voulue rassurante, assurant qu’il s’agissait vraisemblablement d’un pic d’inflation et que la décrue était attendue progressivement pour se rapprocher de la cible de 2% de la BCE.

Les goulots d’étranglement qui plombent l’industrie mondiale devraient en effet se résorber et les prix de l’énergie ne plus continuer d’augmenter au même rythme, estiment les analystes

En outre, l’effet de la hausse de TVA en Allemagne cette année va disparaître dès janvier 2022.

Les responsables monétaires de la Banque centrale européenne admettent cependant que la décrue des prix risque d’être plus lente que prévu en zone euro compliquant la stratégie de l’institut francfortois pris en tenailles entre inflation et craintes d’un ralentissement de l’activité lié au rebond des contaminations.

Les annonces de la BCE, à l’issue du Conseil des gouverneurs jeudi prochain, sont dans ce contexte particulièrement attendues par les marchés.

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