Pour trouver un chiffre d’inflation aussi élevé qu’en avril, il faut remonter à octobre 1981, à l’époque de Allemagne de l’Ouest, en pleine guerre Iran-Irak.
L’inflation en Allemagne a bien atteint en avril le niveau record de 7,4% sur un an, poussée par les prix de l’énergie et les tensions sur les chaînes d’approvisionnement, selon l’institut statistique fédéral Destatis.
La hausse des prix à la consommation en glissement annuel a ainsi encore progressé de 0,1 point par rapport au mois de mars, au cours duquel elle avait déjà atteint son plus haut niveau depuis la réunification de l’Allemagne en 1990.
Pour trouver un chiffre d’inflation aussi élevé qu’en avril, il faut remonter à octobre 1981, à l’époque de Allemagne de l’Ouest, en pleine guerre Iran-Irak.
Destatis a également confirmé son estimation d’une hausse des prix de 0,8% sur un mois en avril publiée fin avril.
L’indice des prix harmonisé, qui sert de référence au niveau européen, a bien progressé de 7,8% sur un an, pulvérisant l’objectif de 2% à moyen terme de la Banque centrale européenne, sous pression d’agir.
Plusieurs responsables ont récemment évoqué un arrêt des rachats nets de dette en juin avant une première hausse des taux en juillet pour lutter contre l’inflation qui a atteint un record également en zone euro avec 7,5% en avril.
Pour la première économie européenne, Destatis relève en avril «la hausse au plus forte que la moyenne des prix de l’alimentation» qui «reflètent de plus en plus les effets de la guerre en Ukraine», en plus de la flambée des prix de l’énergie.
Moscou étant l’un des fournisseurs principaux en hydrocarbures de l’Union européenne, les prix de l’énergie ont connu une envolée spectaculaire ces derniers mois. En avril, ils ont bondi de 35,3% après +39,5% en mars.
Sans prix de l’énergie, l’inflation ressort à 4,3% sur un an.
Les denrées alimentaires ont vu leurs prix progresser de 8,6% après +6,2% en mars, avec une hausse marquée pour les huiles (+27%) et les viandes (+12%).