Wall Street termine dans le rouge une séance en dents de scie

AWP

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Le Dow Jones clôture sur un recul de 0,12%, à 22’653,86 points, après avoir repassé la barre des 23'000 en début de séance.

La Bourse de New York a fini en légère baisse mardi, après avoir pourtant évolué nettement dans le vert presque toute la séance, dans un marché peinant à se convaincre que le pic de la pandémie de coronavirus a été atteint.

Son indice vedette, le Dow Jones Industrial Average, a perdu 0,12%, à 22’653,86 points.

Le Nasdaq, à forte coloration technologique, a cédé 0,33%, à 7’887,26 points, et l’indice élargi S&P 500 a reculé de 0,16%, à 2’659,41 points.

«Les marchés ne sont pas tellement rationnels. Ils bougent uniquement sur des sentiments, que ce soit la peur ou l’espoir», explique Gregori Volokhine.

La place new-yorkaise a ainsi été portée dès l’ouverture de mardi par des signes selon lesquels la propagation du coronavirus était peut-être en passe de ralentir dans certains pays, un sentiment qui avait déjà fait progresser Wall Street la veille.

Le Dow Jones a ainsi gagné jusqu’à 4% en cours de séance.

Mais les indices ont piqué du nez et sont passés en territoire négatif juste avant la clôture, réagissant à des nouvelles jugées peu rassurantes.

Le bilan des décès est en effet reparti à la hausse mardi dans plusieurs régions du monde, notamment dans l’Etat de New York, épicentre de la pandémie aux Etats-Unis, qui a enregistré un nombre record de 731 morts au cours des dernières 24 heures.

Le coronavirus a fait plus de 80.000 morts dans le monde depuis son apparition en décembre en Chine, selon un bilan établi par l’AFP à partir de sources officielles mardi à 19h00 GMT.

Au niveau économique, le gouvernement américain et la Réserve fédérale ne ménagent pas leurs efforts pour affronter les répercussions du virus.

L’administration Trump a ainsi dit mardi avoir engagé de nouvelles discussions avec les responsables du Congrès pour apporter 250 milliards de liquidités supplémentaires aux petites et moyennes entreprises et leur permettre de payer leurs employés pendant la crise.

Cette somme viendrait s’ajouter aux 350 milliards déjà prévue pour ces entreprises dans le plan de relance de 2.200 milliards voté et ratifié fin mars.

La Fed a elle été appelée à la rescousse pour faciliter et augmenter le montant des prêts accordés par les banques aux PME.

«Ce déluge d’argent permet aussi de se dire que la catastrophe n’est pas pour demain», rassure M. Volokhine.

Selon lui, cela montre que les Etats-Unis «peuvent tenir un certain niveau de stabilité économique tant que les gens au chômage sont payés et que les entreprises peuvent payer leurs charges et leurs loyers.»

Sur le marché obligataire, le taux à 10 ans sur la dette américaine montait à 0,7295%, vers 20H30 GMT, contre 0,6698% lundi à la clôture.

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