Wall Street reprend confiance après l’inflation américaine

AWP

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L’indice Dow Jones gagnait 1,25%, le Nasdaq, à dominante technologique, prenait 1,50% et l’indice S&P 500 avançait de 1,22% vers 14H15 GMT.

La Bourse de New York évoluait en nette hausse jeudi, rebondissant après deux séances de baisse, alors que l’inflation aux Etats-Unis n’a pas dépassé les attentes.

L’indice Dow Jones gagnait 1,25%, le Nasdaq, à dominante technologique, prenait 1,50% et l’indice S&P 500 avançait de 1,22% vers 14H15 GMT.

L’inflation en juillet sur un an a accéléré à 3,2% contre 3% en juin.

C’est la première fois depuis 13 mois que l’inflation annuelle remonte.

Sur un mois, elle reste stable à +0,2%.

Les analystes s’attendaient à +3,3% sur un an et +0,2% sur le mois.

Le signal positif vient de l’inflation sous-jacente (hors énergie et alimentation) qui a ralenti à 4,7% contre 4,8% sur un an.

Pour les investisseurs, ces chiffres devraient encourager la banque centrale américaine (Fed) à conserver des taux intérêts hauts sans toutefois les relever en septembre.

«Alors que l’inflation est toujours bien supérieure à l’objectif et que la variation annuelle de l’indice CPI s’est accélérée en juillet, les prix sous-jacents évoluent dans la bonne direction», a ainsi jugé Rubeela Farooqi, de HFE.

«C’est une bonne nouvelle pour les responsables de la politique monétaire», ajoute-t-elle tout en soulignant que «la politique restrictive des taux d’intérêt se justifie pendant un certain temps pour ramener les prix vers l’objectif de 2%».

Pour Ryan Sweet d’Oxford, les nouveaux chiffres de l’inflation ne devrait «pas changer les plans de la banque centrale». «La Fed va continuer d’adopter un ton belliciste parce qu’elle veut empêcher une détente des conditions sur les marchés financiers», a-t-il commenté.

«Néanmoins, nous nous attendons à ce que la Fed évite les hausses de taux en septembre et novembre au moment où l’inflation devrait décélérer davantage», a affirmé l’analyste qui croit à une fin du cycle de hausses de taux de la Fed.

Dans la foulée, les rendements sur les bons du Trésor à dix ans se détendaient à 3,98% contre 4% la veille.

Après deux jours de creux à Wall Street, les investisseurs reprenaient confiance et profitaient du repli des prix des actions pour revenir dans un mouvement de hausse.

«Cet effort de rebond avec des achats à la baisse tiendra-t-il ou non ? On le saura à la clôture», doutait Patrick O’Hare de Briefing.com.

La veille, dans le rouge pour la deuxième séance d’affilée, l’indice Dow Jones avait cédé 0,54% à 35.123,36 points, le Nasdaq avait perdu 1,17% à 13.722,02 points et l’indice S&P 500 avait reculé de 0,70% à 4.467,71 points.

Jeudi, un autre indicateur a aidé les indices à grimper dans le vert: les demandes d’allocations chômage ont augmenté à leur plus haut niveau en un mois à 248.000 (+21.000) contre 230.000 prévus.

Cette détente du marché du travail est vue comme un atout par les marchés qui l’associent à de moindre tensions sur les prix.

A la cote, la montée des indices était tirée sur le Nasdaq par les méga-capitalisations de la tech comme Apple (+1,26%), Alphabet (+1,62%) ou Meta (+1,97%).

L’annonce de la reprise par la marque de luxe Coach (groupe Tapestry qui possède aussi Kate Spade) du groupe Capri, maison mère de Michael Kors, Versace et Jimmy Choo pour 8,5 milliards de dollars, faisait grimper le titre de Capri Holdings de 56% à 54 dollars vers 14H00 GMT.

Le prix de reprise proposé par action est de 57 dollars. Par contre, Tapestry lâchait 11,76% à 36,40 dollars.

Le géant du divertissement Disney gagnait 1,65% malgré la perte de 10 millions d’abonnées à son service de streaming Disney+, annoncée la veille. Les hausses de prix d’abonnement décidées dans la foulée satisfaisaient les investisseurs.

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