Wall Street conclut en baisse, nouveau sommet pour les taux obligataires

AWP

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Le Dow Jones recule de 0,75% à 33’414,17 points, le Nasdaq abandonne 0,96% à 13’186,18 points et le S&P 500 lâche 0,85% à 4’278 points.

La Bourse de New York qui a évolué en dents de scie jeudi a terminé en baisse, encore pressurisée par la montée des taux obligataires à un nouveau sommet depuis 2007.

L’indice Dow Jones a reculé de 0,75% à 33’414,17 points, le Nasdaq, à dominante technologique, a perdu 0,96% à 13’186,18 points et le S&P 500 a lâché 0,85% à 4’278 points.

Les rendements sur les bons à dix ans ont frôlé les 5%, à 4,99% en séance, un nouveau plus haut depuis 16 ans.

«Les taux montent parce que le marché obligataire craint que la Réserve fédérale (Fed) ne laisse les taux élevés pour une période de temps étendue», a commenté Pater Cardillo de Spartan Capital.

Sur le sujet, le patron de la Fed Jerome Powell a soufflé le chaud et le froid lors d’une intervention devant l’Economic Club of New York.

«Il y en avait pour les +faucons+ comme pour les +colombes+», a jugé l’analyste utilisant le langage de la Fed pour désigner les partisans d’une politique monétaire plus sévère et ceux d’une politique plus souple.

M. Powell a souligné que le comité monétaire se voulait «prudent», «ce qui est une indication que la Fed n’est pas pressée de relever encore les taux», a estimé David Daco, chef économiste de Ernst and Young.

D’un autre côté, M. Powell a aussi insisté sur le fait que la politique monétaire «n’était pas trop sévère en ce moment» et que l’économie américaine se montrait «résiliente».

«Nous pensons que la Fed en a fini avec ses hausses de taux mais une baisse de ces taux n’interviendra pas avant juin 2024», a conclu David Daco.

Au rang des indicateurs, il y en a eu aussi pour tous les goûts.

D’une part, les demandes hebdomadaires d’allocations chômage ont reculé, à la surprise des analystes, passant sous la barre des 200.000. Cela pourrait témoigner d’un marché du travail encore tendu.

D’autre part, du fait des taux d’intérêt élevés qui font grimper le coût des crédits immobiliers, les ventes de logements anciens ont chuté à leur plus bas niveau depuis octobre 2010.

Le mois dernier, 3,96 millions de maisons et appartements ont changé de propriétaire, en rythme annualisé, selon les données publiées jeudi par la Fédération nationale des agents immobiliers (NAR).

Cela représente une baisse de 2% par rapport à août, et de 15,4% par rapport à septembre 2022.

Du côté des valeurs, Tesla (-9,30% à 220 dollars) a entraîné le Nasdaq à la baisse.

Le constructeur de véhicules électriques avait dévoilé mercredi soir des résultats au troisième trimestre inférieurs aux prévisions que ce soit pour le bénéfice ou le chiffre d’affaires qui s’est affiché à 23,35 milliards de dollars (+9%).

Le groupe dirigé par Elon Musk a été plombé par une hausse de ses coûts de production. Le bénéfice net est ressorti à 1,85 milliard de dollars, soit une chute de 44% sur un an. Elon Musk a blâmé les hauts taux d’intérêt pour les multiples baisses de prix de ses véhicules qui ont réduit ses marges.

Netflix en revanche s’est envolé de 16,05% à 401,77 dollars. Ses résultats trimestriels ont été bien meilleurs que prévu.

Le géant du streaming a gagné près de 9 millions de nouveaux abonnés (+10,8%), explosant les prévisions. Le groupe attribue ce succès à l’offre de ses contenus mais aussi au succès de sa nouvelle tarification pour les comptes partagés entre plusieurs utilisateurs.

Les banques régionales ont connu une mauvaise journée dans le sillage de la chute du titre de Zions Bancorporation qui a plongé de 9,67%. La banque basée à Salt Lake City a annoncé au cours de la présentation de ses résultats que le coût de la rémunération des dépôts avait été multiplié par dix, avec la hausse des taux.

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