Troisième hausse pour Tokyo, soutenue par l'emploi US

AWP

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Le Nikkei des 225 valeurs vedettes a gagné 1,65% (+354,83 points) à 21.824,03 points, signant sa troisième séance positive.

La Bourse de Tokyo a terminé en nette hausse lundi, soutenue par la publication vendredi d’un solide rapport sur l’emploi américain, mais l’optimisme des investisseurs a été tempéré par le scandale politique qui éclabousse le Premier ministre japonais.

A l’issue des échanges, le Nikkei des 225 valeurs vedettes a gagné 1,65% (+354,83 points) à 21.824,03 points, signant sa troisième séance positive, et l’indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a progressé de 1,51% (+25,82 points) à 1.741,30 points.

Le Nikkei avait bondi de plus de 2% à l’ouverture sur fond de repli du yen, un mouvement favorable aux titres des sociétés exportatrices japonaises.

La place tokyoïte saluait ainsi la forte hausse des créations d’emplois aux Etats-Unis en février. Parallèlement, les salaires ont à peine augmenté, laissant à la Réserve fédérale américaine (Fed) l’option de resserrer sa politique monétaire sans se hâter.

«Le fait que les augmentations salariales soient ressorties en deçà des attentes revêt une grande importance», a commenté Yutaka Miura, analyste de Mizuho Securities, cité par l’agence Bloomberg News. «Les craintes que la Fed relève les taux d’intérêt davantage que les trois à quatre fois prévues cette année se dissipent, et cet espoir de hausses modérées est positif pour les actions», a-t-il souligné.

Mais la devise nippone s’est ensuite renforcée, signe de l’inquiétude des donneurs d’ordres alors que le ministère des Finances a admis avoir falsifié des documents, nouveau rebondissement dans une affaire de favoritisme qui affaiblit Shinzo Abe. Le ministre Taro Aso, un des piliers du gouvernement, a cependant exclu de démissionner.

Sony à contre-courant

A la clôture, le dollar valait ainsi 106,66 yens, stable par rapport à vendredi à la clôture, et l’euro stagnait autour de 131,39 yens.

«Les investisseurs sont inquiets du scandale mais l’impact est pour le moment limité car il ne devrait pas déboucher sur une démission de M. Abe», a estimé Toshikazu Horiuchi, courtier chez IwaiCosmo Securities, interrogé par l’AFP.

Sur le front des valeurs, les groupes exportateurs ont eu les faveurs des acheteurs: dans l’automobile, Toyota a avancé de 2,45% à 6.958 yens et Nissan de 1,66% à 1.130,5 yens, tandis que le fabricant de robots industriels Fanuc s’est envolé de 4,08% à 27.255 yens et le géant de l’électronique et de l’électroménager Panasonic de 2,72% à 1.679,5 yens.

Sony a évolué à rebours du marché, perdant 1,74% à 5.299 yens. Selon l’agence financière Bloomberg News, citant des sources proches du dossier, le groupe a engagé des discussions préliminaires avec le fonds d’investissement basé aux Emirats arabes unis Mubadala pour acquérir une part majoritaire dans EMI Music Publishing, dont le japonais détient déjà 40%.

Les banques ont aussi été prisées: l’action Mitsubishi UFJ Financial Group a augmenté de 2,10% à 732,2 yens, et Sumitomo Mitsui Financial de 2,43% à 4.628 yens.

A noter enfin, une nouvelle performance exceptionnelle du titre du laboratoire pharmaceutique Eisai (+7,57% à 6.786 yens). Il avait annoncé jeudi la signature d’un accord avec le groupe américain Merck pour le développement et la commercialisation de traitements anti-cancer.

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