Tokyo se reprend après quatre séances négatives

AWP

1 minute de lecture

L’indice Nikkei des 225 valeurs vedettes, qui était tombé lundi à son plus bas niveau depuis près de cinq mois, a fini sur une progression de 1,79%.

La Bourse de Tokyo a clôturé en nette hausse mardi, après quatre séances dans le rouge, portée par le recul du yen et le rebond de Wall Street, où les craintes liées au protectionnisme de Donald Trump se sont apaisées.

L’indice Nikkei des 225 valeurs vedettes a fini sur une progression de 1,79% (+375,67 points) à 21.417,76 points, et l’indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a pris 1,27% (+21,51 points) à 1.716,30 points.

Lundi, le Nikkei était tombé lundi à son plus bas niveau depuis près de cinq mois, à l’issue d’une quatrième séance consécutive de baisse, les investisseurs s’étant inquiétés, comme sur les autres places boursières, de la volonté américaine d’instaurer des droits de douanes plus importants sur l’acier et l’aluminium.

Mais le président américain Donald Trump a semblé adoucir son discours en indiquant qu’il pourrait revenir sur ses taxes si un nouvel accord de libre-échange «juste» était signé avec le Mexique et le Canada, premier fournisseur d’acier des Etats-unis.

«Il y a un sentiment de soulagement montrant que cela ne va pas devenir une guerre commerciale», a jugé Toshihiko Matsuno, de SMBC Nikko Securities à Tokyo, cité par l’agence Bloomberg News.

«La pause dans la hausse du yen qui avait tiré vers le bas les actions japonaises hier (lundi), encourage aussi globalement les achats (d’actions)», a-t-il ajouté.

Après plusieurs jours de baisses, le dollar s’est ressaisi et valait 106,20 yens à la clôture, contre 105,62 yens la veille à la fermeture, et l’euro remontait à 131,16 yens, contre 130,10 yens.

Du côté des valeurs, le secteur sidérurgique s’est un peu redressé après avoir fortement souffert des annonces de Donald Trump.

Nippon Steel & Sumitomo Metal a fini en hausse de 0,96% à 2.399,5 yens, son concurrent JFE Holdings a pris 1,15% à 2.312,5 yens.

Kobe Steel en revanche était à la traine, terminant quasi à l’équilibre (+0,09% à 1.110 yens), juste avant que son PDG n’annonce sa démission lors d’une conférence de presse, une décision qui intervient après la mise au jour en octobre dernier d’un scandale de données truquées au sein du groupe.

Fortement pénalisées par le renforcement du yen ces derniers jours, les titres des entreprises exportatrices se sont redressées mardi. Côté technologie, Fanuc a grimpé de 2,26% à 26.235 yens, Fujitsu a avancé de 1,61% à 631,1 yens, tandis que Sony a terminé en hausse de 0,99% à 5.282 yens.

Dans le secteur automobile, Honda a progressé de 1,6% à 3.666 yens, Nissan de 0,49% à 1.12,5 yens et Mitsubishi Motors de 1,83% à 779 yens.

Toyota est en hausse de 0,99% à 6.882 yens, alors que le constructeur a profité du salon de Genève, qui ouvre ses portes ce mardi, pour annoncer qu’il arrêterait de vendre des voitures diesel en Europe d’ici la fin de l’année.

Enfin, Shiseido a bondi de 6,35%, les investisseurs saluant les perspectives publiées lundi par le groupe de cosmétiques, qui vise une forte hausse de ses bénéfices cette année et veut se concentrer sur sa rentabilité et son développement sur internet et à l’international d’ici 2020.

A lire aussi...