Tokyo signe un plus bas depuis octobre

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Le Nikkei des 225 valeurs vedettes a cédé 0,66% (-139,55 points) à 21.042,09 points, et l’indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a reculé de 0,79% (-13,55 points) à 1.694,79 points.

L’indice Nikkei de la Bourse de Tokyo s’est replié lundi sur fond de yen fort, finissant au plus bas depuis octobre, les inquiétudes persistant après les annonces protectionnistes du président américain Donald Trump.

A l’issue des échanges, le Nikkei des 225 valeurs vedettes a cédé 0,66% (-139,55 points) à 21.042,09 points, et l’indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a reculé de 0,79% (-13,55 points) à 1.694,79 points.

Sur le volet des changes, le dollar restait sous la barre des 106 yens: il valait 105,62 yens au moment de la clôture, contre 105,78 yens vendredi. De son côté, l’euro remontait à 130,10 yens, contre 129,82 yens.

«La confiance des marchés demeure fragile, alors que la Bourse de New York doit confirmer son redressement (après la récente volatilité, NDLR) et que les investisseurs sont inquiets face à la remontée du yen», a commenté Hikaru Sato, analyste chez Daiwa Securities.

«Le niveau actuel du yen face au dollar est encore acceptable, mais la pression à la vente va augmenter si le dollar tombe au-dessous des 105 yens», a-t-il dit à l’AFP.

Cet effet devises a eu un impact négatif sur les titres des sociétés exportatrices japonaises: le pionnier des jeux vidéo Nintendo a chuté de 5,10% à 46.120 yens, tandis que le fabricant de robots industriels Fanuc a perdu 2,80% à 25.655 yens et le conglomérat Hitachi 2,56% à 779,5 yens.

Dans l’automobile, la séance a été contrastée: Toyota a fléchi de 1,47% à 6.814 yens et Honda de 2,11% à 3.608 yens, mais Nissan a augmenté de 0,18% à 1.107 yens. Les trois principaux constructeurs ont officialisé lundi la création d’une société commune avec d’autres compagnies japonaises et le français Air Liquide, dans le but d’accélérer la construction de stations de recharge d’hydrogène au Japon.

Dans la sidérurgie, les groupes ont accru leurs pertes, toujours sonnés par la décision du président Trump d’imposer des taxes de 25% sur les importations d’acier aux Etats-Unis et de 10% sur celles d’aluminium.

Nippon Steel & Sumitomo Metal (NSSM) a ainsi décroché de 1,83% à 2.376,5 yens, et JFE Holdings de 2,49% à 2.286 yens. Kobe Steel, qui pourrait annoncer cette semaine le départ de son PDG après un scandale de données falsifiées, a de son côté décliné de 1,50% à 1.109 yens.

Le groupe de cosmétiques Shiseido n’a pas échappé à la morosité ambiante (-2,03% à 6.107 yens) malgré la publication de prévisions optimistes: il a dit tabler sur une forte progression de ses bénéfices cette année, première de son nouveau plan stratégique à horizon 2020.

A rebours du marché, l’action Fast Retailing a bondi de 2,29% à 41.920 yens, portée par l’annonce vendredi d’une hausse de 5% des ventes de ses boutiques Uniqlo au Japon en février. Le temps froid a incité les acheteurs à faire provision de produits «HeatTech», tissu «technique» qui conserve la chaleur corporelle, a expliqué le groupe d’habillement.

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