Tokyo perd plus de 2% dans le sillage de Wall Street

AWP

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Le Nikkei des 225 valeurs vedettes a perdu 2,55% (-592,45 points) à 22.682,08 points, soit son plus important recul depuis l’élection présidentielle américaine et la victoire de Donald Trump début novembre 2016.

La Bourse de Tokyo a lâché plus de 2% lundi à la clôture, l’humeur des investisseurs étant assombrie par la forte chute de Wall Street vendredi, sur fond d’inquiétudes quant à une accélération du durcissement monétaire américain.

A l’issue des échanges, le Nikkei des 225 valeurs vedettes a perdu 2,55% (-592,45 points) à 22.682,08 points, soit son plus important recul depuis l’élection présidentielle américaine et la victoire de Donald Trump début novembre 2016.

L’indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a quant à lui cédé 2,17% (-40,46 points) à 1.823,74 points.

Sur le volet des changes, la tendance était contrastée: le dollar montait à 109,91 yens, contre 109,75 yens vendredi à la clôture de la place tokyoïte, tandis que l’euro fléchissait à 136,92 yens, contre 137,21 yens.

Le Dow Jones a subi vendredi sa pire séance depuis juin 2016, abandonnant 2,54%, après une statistique faisant état d’une forte progression des salaires aux Etats-Unis, signe d’un resserrement du marché de l’emploi et peut-être d’une future accélération des prix.

Sensible aux perspectives d’inflation, le taux de rendement des bons du Trésor américain s’est envolé, accentuant les craintes d’un tour de vis de la Réserve fédérale américaine (Fed) plus prononcé que prévu.

Les investisseurs «sont probablement inquiets au sujet de la remontée des taux d’intérêt» par la Fed pour réduire le risque de surchauffe, a commenté pour l’agence Bloomberg Shoji Hirakawa, analyste de Tokai Tokyo Research Institute. «L’activité américaine va être stimulée par les baisses d’impôts et le plan infrastructures (de Donald Trump), or mieux l’économie se porte, plus les inquiétudes inflationnistes tireront les actions vers le bas».

Sur le front des valeurs, Sony a échappé à la débâcle: le titre du fleuron de l’électronique japonais, qui a de nouveau relevé vendredi ses prévisions financières annuelles, a avancé de 1,51% à 5.568 yens.

Honda, le premier des gros constructeurs d’automobiles japonais à publier ses comptes, a lui aussi évolué à rebours du marché (+2,08% à 3.971 yens) après avoir rehaussé ses prévisions pour la troisième fois.

Ses rivaux Toyota et Nissan, dont les résultats sont attendus plus tard dans la semaine, ont en revanche fini dans le rouge: Toyota a décroché de 1,63% à 7.501 yens, tandis que Nissan cédait seulement 0,21% à 1.169,5 yens: le partenaire du français Renault a annoncé un projet d’investissement en Chine de 60 milliards de yuans (7,6 milliards d’euros) d’ici 2022, avec un objectif de ventes de 2,6 millions de véhicules (contre 1,52 million en 2017).

Parmi les autres actions en net déclin, ont figuré celle du groupe d’habillement Fast Retailing, connu pour sa griffe Uniqlo (-4,27% à 46.540 yens), ou encore les valeurs bancaires (Mitsubishi UFJ Financial Group -2,89% à 820,9 yens, Sumitomo Mitsui -1,98% à 4.935 yens).

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