Tokyo a flirté avec ses records historiques remontant à 1989

AWP

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Le Nikkei a clôturé en hausse de 0,86% à 38.487,24 points. Il est monté pendant les échanges jusqu’à 38.865 points, se rapprochant de ses records absolus du 29 décembre 1989: 38.957,44 points en séance et 38.915,87 points en clôture.

Partie remise? Soutenue par l’optimisme de Wall Street la veille, la Bourse de Tokyo a failli atteindre vendredi ses plus hauts niveaux historiques remontant à fin 1989, et Hong Kong était aussi en forte progression.

Son indice vedette Nikkei a clôturé en hausse de 0,86% à 38.487,24 points. Il est monté pendant les échanges jusqu’à 38.865 points, se rapprochant de ses records absolus du 29 décembre 1989: 38.957,44 points en séance et 38.915,87 points en clôture.

Le Nikkei a néanmoins signé un énième record en clôture depuis début 1990, et a bondi de 4,3% sur l’ensemble de la semaine écoulée. Le Topix, indice élargi de la Bourse de Tokyo, a gagné vendredi 1,27% à 2.624,73 points.

La Bourse de Hong Kong grimpait de 2,77% vers 06H15 GMT, sa troisième séance positive d’affilée après les congés du Nouvel An chinois marquant le début de l’année du dragon.

Mais en ce moment, le dragon est plutôt japonais: non content d’avoir déjà décollé de 28% en 2023, sa meilleure performance annuelle en dix ans, le Nikkei a encore gagné 15% depuis le début de l’année.

L’économie japonaise reste pourtant fragile: en raison d’une consommation intérieure en berne, l’archipel nippon est entré en légère récession en fin d’année dernière et il a été rétrogradé au quatrième rang économique mondial, derrière l’Allemagne.

Mais les bourgeons d’un cercle vertueux liant inflation et salaires commencent à poindre au Japon, améliorant les perspectives de croissance du pays et permettant aux entreprises locales d’augmenter leurs prix, et donc leurs marges.

La grande faiblesse persistante du yen dope également les résultats des grandes entreprises japonaises, très orientées à l’export.

En outre cette tendance sur le marché des changes rend les actions nippones «relativement bon marché» pour les investisseurs étrangers, rappelle le stratégiste de SBI Securities Ichiro Asai, interrogé par l’AFP.

Par ailleurs, les sociétés japonaises cajolent davantage leurs actionnaires que par le passé, à coups de dividendes plus élevés, de rachat d’actions plus fréquents et d’une diminution de leurs participations croisées.

Contrairement à la fin des années 1980, la Bourse de Tokyo n’est pas dans une situation de bulle spéculative, estime encore M. Asai, car les actions ne semblent pas surévaluées par rapport aux bénéfices que dégagent les entreprises.

Renesas reste plombé par son rachat d’Altium

L’action du fabricant japonais de semi-conducteurs pour l’industrie automobile Renesas a encore fortement reculé vendredi (-3,54%) après avoir déjà perdu 2,5% la veille.

Le groupe a annoncé jeudi qu’il allait acquérir la firme australienne Altium, spécialisée dans des logiciels de conception de circuits imprimés, pour près de 6 milliards de dollars américains.

Soucieux de diversifier davantage ses marchés, Renesas se montre particulièrement dépensier depuis quelques années en matière d’acquisitions. En 2021, il avait notamment racheté son concurrent germano-britannique Dialog pour 4,9 milliards d’euros.

Le yen repart à la baisse

Le yen reculait de nouveau par rapport au dollar, qui valait 150,21 yens vers 06H30 GMT contre 149,93 yens jeudi à 21H00 GMT.

L’euro montait à 161,62 yens contre 161,51 yens la veille, et se négociait pour 1,0760 dollar contre 1,0772 dollar jeudi.

Le marché du pétrole évoluait en ordre dispersé: vers 06H15 GMT le baril de WTI américain s’appréciait de 0,14% à 78,14 dollars mais le baril de Brent de la mer du Nord perdait 0,08% à 82,79 dollars.

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