La Bourse de Tokyo a applaudi lundi la victoire plus large que prévu de la coalition au pouvoir aux élections législatives dimanche au Japon, qui conforte le Premier ministre Fumio Kishida à son poste.

L’indice vedette Nikkei a fini la séance sur un bond de 2,61% à 29.647,08 points. L’indice élargi Topix a grimpé de 2,18% à 2.044,72 points.

La coalition au pouvoir formée par le Parti libéral-démocrate (PLD, droite nationaliste) dirigé par M. Kishida et le parti allié Komeito (centre-droit) a obtenu dimanche une confortable majorité absolue de 293 sièges sur 465 à la Chambre basse du Parlement, selon les dernières estimations des médias nippons.

Ayant seulement perdu 12 sièges par rapport à la fin de la dernière législature, cette coalition a fait mieux que ce que les estimations initiales des médias locaux et les analystes politiques laissaient croire.

En outre, le PLD a obtenu 261 sièges (contre 276 précédemment) ce qui lui donne une majorité absolue stable à lui seul pour gouverner.

Les résultats officiels des élections seront publiés ultérieurement.

M. Kishida a déclaré dimanche soir qu’il comptait désormais aller très vite sur le nouveau plan de relance massif qu’il a promis pour accélérer la reprise économique au Japon, en faisant voter un budget supplémentaire d’ici la fin de cette année.

Avec la majorité confortable dont M. Kishida dispose, «le plan de relance budgétaire sera adopté aisément», selon Takahiro Sekido, stratégiste chez MUFG Bank cité par l’agence Bloomberg.

Ce succès électoral «envoie un signal positif pour l’agenda politique de M. Kishida et pour sa longévité potentielle» à son poste, qui était un facteur d’inquiétudes, a commenté Stefan Angrick dans une note de Moody’s Analytics.

En Chine, l’indice Hang Seng perdait environ 1% vers 06H50 GMT. Shanghai a fini en mini-baisse tandis que Shenzhen a progressé.

NOMURA, MAUVAISE SURPRISE: à rebours de la tendance générale à Tokyo, le titre du groupe financier japonais Nomura Holdings a dévissé de 6,3% à 515,3 yens. Son bénéfice net trimestriel s’est effondré, selon des résultats publiés vendredi, à cause d’une provision pour risques de quelque 340 millions de dollars qu’il a dû passer pour un contentieux ancien aux Etats-Unis.

Nomura avait déjà connu de sérieux déboires en début d’année avec la faillite du fonds new-yorkais Archegos, auquel il était très exposé et qui lui avait coûté 2,9 milliards de dollars.

ANA A RÉSISTÉ: après un mauvais départ, le titre ANA Holdings s’est apprécié de 0,56% à 2.668 yens. La première compagnie aérienne japonaise avait pourtant enterré vendredi ses espoirs de dégager des bénéfices pour son exercice 2021/22 en cours, du fait de l’impact persistant de la pandémie sur son activité.

Mais comme d’autres valeurs japonaises liées au tourisme, ANA a profité de propos tenus lundi par M. Kishida, qui a dit qu’il allait «étudier la possibilité» de réinstaurer un programme de subventions des voyages touristiques au Japon, qui avait été suspendu fin 2020 à cause de la recrudescence de la pandémie.

Autre signe de détente des investisseurs après les législatives au Japon, le yen baissait sensiblement lundi par rapport au dollar, une évolution de change soutenant les valeurs exportatrices nippones.

Peu avant 07H00 GMT un dollar valait 114,31 yens, contre 113,95 yens vendredi à 21H00 GMT.

Le yen reculait aussi face à l’euro, qui valait 132,12 yens contre 131,71 yens en fin de semaine dernière.

Le cours euro/dollar était lui stable, un euro s’échangeant pour 1,1556 dollar contre 1,1558 dollar comme vendredi à 21H00 GMT.

Les cours du pétrole baissaient: vers 06H45 GMT le prix du baril américain de WTI cédait 0,6% à 83,07 dollars et celui du baril de Brent de la mer du Nord perdait 0,42% à 83,37 dollars.