Signes de reprise économique en Chine – Flash boursier Bonhôte

Groupe Bonhôte

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Environnement favorable pour les actifs à risque. Stabilisation de la production industrielle en zone euro.

L’environnement reste favorable pour les actifs à risque, portés par le discours accommodant des banques centrales. Il y a aussi l’espoir d’une reprise de la conjoncture économique chinoise, les mesures de soutien, en particulier pour stimuler la consommation, commençant à produire leurs effets. Le premier ministre chinois Li Keqiang prévoit une croissance comprise entre 6 et 6,5% pour 2019.

Le FMI a certes révisé en baisse de 0,2% ses projections de croissance mondiale pour cette année, mais l’amélioration perceptible des statistiques économiques récentes a entraîné un rebond des rendements obligataires à long terme, le Bund à 10 ans revenant vers 0% et les Treasuries américains à 2,50%, bénéfique pour les valeurs du secteur financier.
Les bons résultats publiés vendredi par JP Morgan, première banque américaines en termes d’actifs, ont donné une impulsion positive aux marchés. Il y aura nombre de publications de résultats d’entreprises américaines cette semaine, avec notamment Goldman Sachs et Citi Group ce lundi suivis de Bank of America ainsi que IBM et Netfix pour le secteur technologique. Pour intégrer le ralentissement économique généralisé au niveau mondial, les analystes ont déjà révisé en baisse les perspectives bénéficiaires, ce qui limite le risque de déception. Ainsi, pour ce premier trimestre 2019 un déclin de -3,9% des bénéfices est anticipé pour l’indice S&P500.

Les exportations chinoises, qui avaient chuté en février, ont fortement rebondi avec une progression de 14,2% sur un an en mars, ce qui a rassuré. Par contre les importations se sont contractées de -7,6%. Les négociations entre les Etats-Unis et la Chine semblent bien se dérouler, Le secrétaire américain au Trésor, Steven Mnuchin, a déclaré avoir espoir de se rapprocher de l’ultime cycle de discussions. Mais la hausse du déficit commercial bilatéral américain à 62,5 milliards sur le premier trimestre témoigne que l’on se situe encore loin d’un équilibre.

En zone euro, la production industrielle semble en passe de se stabiliser, avec une baisse limitée à -0,2%. Comme attendu, la BCE a confirmé que les taux directeurs resteront à -0,4% au moins jusqu’à la fin 2019. M. Draghi a indiqué que la banque centrale réfléchissait à des mesures afin de limiter l’effet des taux négatifs sur la profitabilité des banques. Cette semaine l’attention devrait se porter sur les chiffres du PIB chinois pour le premier trimestre 2019 qui seront publiés ce mercredi. Le consensus s’attend à une croissance de 6,3% sur un an. La progression de la production industrielle et des ventes au détail en mars capteront également l’attention des investisseurs...

L’essentiel en bref
Titres sous la loupe

Credit Suisse Group AG (ISIN: CH0012138530 / prix : 12,91 francs)

Les valeurs bancaires étaient recherchées vendredi suite à la publication des résultats des deux banques américaines JP Morgan et Wells Fargo. L’environnement positif du premier trimestre de l’année est très bien accueilli, surtout au vu du dernier trimestre de 2018 qui était catastrophique.

Les bancaires européennes sont passées au-dessus de leur moyenne mobile à 200 jours, ce qui est généralement interprété comme un signal haussier.

Credit Suisse s’éloigne de ses plus-bas de fin-décembre et se rapproche aussi de sa propre moyenne mobile. Une corrélation positive existe entre le cours de bourse des banques et la pente de la courbe des taux, et celle-ci se situe à un niveau historiquement bas en Suisse. Une repentification serait bénéfique pour Credit Suisse et le secteur bancaire en général, car ces établissements empruntent à court terme et prêtent à long terme.
Ce titre fait partie de nos investissements en mandat.

LVMH (ISIN: FR0000121014 / prix: 342,90 euros)

LVMH, la plus grande entreprise de luxe mondiale avec plus de 10 milliards d’euros de revenus en 2018, a réussi à produire des chiffres une fois de plus époustouflants. Les ventes du groupe ont dépassé les attentes. L’environnement reste porteur pour le luxe, surtout en Asie, malgré le contexte géopolitique incertain.

Au premier trimestre de son exercice, la croissance du chiffre d’affaires a progressé de 11% à données comparables, atteignant 12,54 milliards d’euros. Toutes les branches ont participé à l’expansion, mais le segment mode et maroquinerie a montré un dynamisme supérieur aux autres métiers du groupe. Les montres et joaillerie étaient un peu à la traine, avec une hausse de 4%.

Pour la marque Louis Vuitton, le chiffre d’affaires a augmenté de 15% pour se situer à 5,11 milliards d’euros. Le mix de produits s’est avéré très profitable, avec 75% du chiffre d’affaires du segment représenté par la maroquinerie. Ce dernier offre une large gamme de prix, la moyenne se situant vers 2’000 euros.

Il s’avère que plus de la moitié des consommateurs de luxe chinois ont moins de 40 ans et se montrent très sensibles à l’innovation alors que le prix a peu d’effet sur leur demande.

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