Refroidies par le FMI, les Bourses asiatiques finissent en baisse

AWP

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Alors qu’il avait gagné plus de 3% la veille, le Nikkei a clôturé en baisse de 0,45%. Le Topix a terminé quasiment stable (-0,04%).

Les Bourses asiatiques ont terminé mercredi en repli, affectées notamment par les sombres prévisions du Fonds monétaire international (FMI), qui anticipe une contraction d’environ 3% de l’économie mondiale en 2020, la pire depuis la Grande Dépression.

Alors qu’il avait gagné plus de 3% la veille, l’indice vedette de la Bourse de Tokyo, le Nikkei, a clôturé en baisse de 0,45% à 19’550,09 points. L’indice élargi Topix a cependant terminé quasiment stable (-0,04% à 1434,07 points).

Le Japon est par ailleurs toujours dans une phase d’accélération du nombre de cas de Covid-19, ce qui rend toujours «méfiants» les investisseurs à Tokyo, a souligné mercredi SMBC Nikko Securities dans une note.

A la Bourse de Hong Kong l’indice Hang Seng a lâché 1,19% à 24’145,34 points, tandis qu’en Chine continentale, l’indice composite de Shanghai a cédé 0,57% à 2811,17 points et celui de Shenzhen 0,53% à 1736,13 points.

La récession mondiale qui s’annonce face à la pandémie de Covid-19 pourrait être encore plus sévère si les mesures de confinement ne sont pas levées d’ici fin juin et si l’activité économique ne reprenait pas au second semestre, a encore prévenu mardi le FMI.

L’institution mise sur un fort ralentissement de la croissance en Chine en 2020 (+1,2%), et sur une contraction de 5,2% du Produit intérieur brut (PIB) du Japon, dont l’économie s’essoufflait déjà avant même l’irruption du coronavirus.

Pékin devrait annoncer vendredi un recul historique du PIB chinois au premier trimestre. Un groupe de 14 experts interrogés par l’AFP table sur une chute de 8,2% sur la période.

Le président américain Donald Trump a par ailleurs suspendu l’importante contribution des Etats-Unis à l’Organisation mondiale de la santé (OMS), critiquée pour sa gestion de la pandémie.

Cette décision va «affaiblir les capacités de l’OMS et miner la coopération internationale contre l’épidémie», a regretté mercredi un porte-parole de la diplomatie chinoise.

Du côté des valeurs

VALEURS CYCLIQUES JAPONAISES EN SOUFFRANCE

Les titres des constructeurs automobiles nippons ont tous terminé en recul, à l’instar de Honda (-0,82% à 2371 yens), Nissan (-1,96% à 369,2 yens) et Toyota (-0,18% à 6738 yens).

Des groupes japonais évoluant dans d’autres secteurs étroitement dépendants des exportations ont connu le même sort, comme le fabricant de robots industriels Fanuc (-2,54% à 14’760 yens) ou le sidérurgiste Nippon Steel (-3,46% à 833,70 yens).

Du côté des devises et du pétrole

Le yen a encore progressé face au dollar durant les échanges en Asie mais la tendance s’est ensuite inversée: vers 09H00 GMT le billet vert remontait à 107,45 yens, contre 107,22 yens mardi à 21H00 GMT.

La monnaie japonaise se renforçait toujours en revanche face à l’euro, qui s’échangeait pour 117,43 yens contre 117,73 yens la veille.

La monnaie européenne était aussi en recul face au dollar, à raison d’un euro pour 1,0928 dollar contre 1,0980 dollar mardi.

Le marché pétrolier était toujours patraque mercredi, après avoir lourdement chuté la veille aux Etats-Unis.

Les investisseurs ne croient plus à que les coupes de production récemment annoncées par les principaux pays exportateurs d’or noir suffiront à compenser l’écroulement de la demande mondiale.

L’Agence internationale de l’énergie (AIE) prévoit un recul historique de cette demande cette année, ramenant la consommation mondiale de pétrole à son niveau de 2012, selon un rapport publié mercredi.

Ces prévisions tiraient encore davantage les cours à la baisse: vers 09H00 GMT le prix du baril de brut américain WTI reculait de 2,19% à 19,67 dollars pendant que le cours du baril de Brent londonien dérapait de 3,28% à 28,63 dollars.

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