Rebond des inquiétudes sur le COVID-19 – Flash boursier Bonhôte

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Probable nouveau stimulus budgétaire aux USA. La BNS maintient son taux directeur.

Les marchés financiers sont dominés par deux thèmes clef : la hausse des contagions au COVID-19 et les tergiversations au Congrès des Etats-Unis concernant un plan de stimulation budgétaire. L’allure des nouvelles contagions dans nombre de pays européens, à partir de la France, fait craindre de nouveaux lockdown. L’UE a appelé ses Etats-membres à durcir le contrôle «immédiatement» face aux nouveaux foyers d’épidémie. L’inquiétude des investisseurs s’est traduite par une chute prononcée de l’indice Eurostoxx, venant tester ses plus bas depuis juin. Les valeurs cycliques ont notamment montré des signes de faiblesse. La remontée du dollar est venue affaiblir le cours des métaux précieux.

Avec les valorisations tendues, illustrées par la correction des géants de la technologie, l’approche de l’élection présidentielle aux Etats-Unis et la persistance de tensions entre Washington et Pékin, on obtient un environnement incertain. L’ambiance est peu propice à la poursuite de l’envol insouciant des indices boursiers. Une lueur d’espoir est cependant venue vendredi avec les discussions entre la présidente de la Chambre des représentant Nancy Pelosi et le secrétaire au Trésor Mnuchin pour relancer un éventuel processus de stimulus budgétaire pour avant les élections.

Jerome Powell, président de la Fed, a fait comprendre que la première économie mondiale a besoin d’un nouveau stimulus budgétaire pour ancrer la reprise, le taux de défaut des entreprises et sur les prêts hypothécaires étant montés. Les autorités monétaires, qui devraient laisser les taux bas jusqu’en 2024 si nécessaire, ne sont pas prêtes à prendre de nouvelles mesures. En Europe, la Banque nationale suisse a sans surprise maintenu son taux directeur à -0,75% et la Banque d’Angleterre parle d’introduire des taux négatifs. Dans ce contexte de faiblesse des taux d’intérêt, la spirale descendante des cours boursiers des assurances et des bancaires européennes, qui ne date pas d’hier, se poursuit.

Du côté des chiffres économiques, les inscriptions hebdomadaires au chômage aux Etats-Unis ne montrent pas de signe d’amélioration. Mais les ventes de maisons neuves du mois d’août signalent que la demande est élevée, en hausse de 5%. Tout ne va pas si mal que ça.

La nomination accélérée par Donald Trump de la juge Amy Coney Barrett à la Cour suprême, est fort controversée. Elle sera probablement ratifiée au Sénat, à majorité républicaine (43 à 47). Cette nomination est juste à la veille du premier des trois débats télévisés de D. Trump contre le candidat démocrate J. Biden. Les paris pour le scrutin du 3 novembre prochain montrent que les 2 protagonistes sont à 50-50. Le président, qui a déclaré ne pas vouloir de transition pacifique du pouvoir, veut avoir un juge de plus dans son camp en cas de contestation des résultats électoraux (il est estimé que 80 millions d’américains vont voter par correspondance).

L’essentiel en bref

 

Titre sous la loupe
Alphabet - Googl US (ISIN: US02079K3059, prix: 1’439,06 dollars)

La société mère de Google a corrigé de près de 18% depuis les plus hauts de début septembre. Techniquement, le titre se retrouve posé sur sa moyenne mobile à 200 jours ce qui devrait servir de support. Même si la correction du secteur des technos n’est peut-être pas terminée, le titre a des arguments à faire valoir.

Google dispose de plus de 100 milliards de dollars de liquidités, déduction faite des dettes. Sa valorisation est raisonnable en comparaison du secteur à 25 fois les bénéfice 2021. Le groupe procède également à d’importants plans de rachats d’actions. Google dérive 83% de ses revenus de la publicité en ligne, un marché ultra porteur, de près de 350 milliards par an, qui affiche une croissance de 15%.

La société investit massivement dans d’autres secteurs même si ceux-ci ne contribuent pas encore de manière significative à ses résultats. On mentionnera les secteurs du cloud avec une croissance de 43% sur le dernier trimestre ainsi que le «cloud gaming» (jeux vidéo en ligne). D’autres investissements d’avenir sont faits, avec 90 milliards dépensés en R&D, sur les cinq dernières années. Parmi ceux-ci il y a les véhicules autonomes, l’intelligence artificielle, l’ordinateur quantique et la robotique, domaine dans lequel Google a fait plusieurs acquisitions dont certains grands noms comme «Boston Dynamics» il y a quelques années.

Un bon candidat pour un investissement en ligne directe ou comme sous-jacent à un produit structuré de type reverse convertible.

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