Les stocks de pétrole brut ont augmenté, la semaine dernière, beaucoup plus que ne le prévoyaient les analystes, selon des chiffres publiés mercredi par l’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA), une évolution en partie due au reflux des exportations.
Durant la semaine achevée le 5 avril, ces réserves commerciales ont grimpé de 5,8 millions de barils, soit environ le septuple des 800’000 barils attendus, selon un consensus établi par l’agence Bloomberg.
Malgré leur renforcement marqué, les stocks américains de brut restent sensiblement inférieurs à leur niveau de l’an dernier à la même époque (-2,8%).
La surprise est aussi venue des stocks d’essence, qui se sont accrus de 700.000 barils, alors que les analystes annonçaient une contraction de 2,3 millions de barils.
La publication a fait basculer les cours de l’or noir légèrement dans le rouge. Vers 15H00 GMT, le prix du baril de West Texas Intermediate (WTI) américain cédait 0,20%, à 85,06 dollars.
Ces hausses s’expliquent, en premier lieu, par le léger ralentissement des raffineries américaines, dont le taux d’utilisation n’a été que de 88,3% la semaine dernière, contre 88,6% précédemment.
L’activité des raffineries n’avait plus été aussi faible à cette période de l’année depuis trois ans.
Autre élément justifiant la remontée des stocks, la chute des exportations (-32% sur une semaine), au plus bas depuis huit mois, alors que les importations n’ont que légèrement fléchi (-3%).
L’EIA a également relevé un décrochage des volumes de produits raffinés livrés au marché américain (-9,6%), considéré comme un indicateur de la demande aux Etats-Unis.
Les volumes d’essence ont notamment décru de 6,7% sur une semaine.
La production aux Etats-Unis est restée inchangée, à 13,1 millions de barils par jour.