Omicron inquiète à nouveau les marchés

AWP

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Paris lâche 0,70%, Londres 0,83%, Milan 0,64% et Francfort finit à l’équilibre (-0,01%). A Zurich, le SMI cède 0,45%.

Les marchés mondiaux étaient orientés à la baisse lundi, face au retour des craintes liées au variant Omicron du COVID-19 après des déclarations pessimistes du Premier ministre britannique.

En Europe, les indices avaient adopté une position attentiste avant de virer au rouge en milieu de journée. Paris a perdu 0,70%, Londres 0,83%, Milan 0,64% et Francfort a fini à l’équilibre (-0,01%). A Zurich, le SMI a perdu 0,45%.

La Bourse de New York reculait également. Vers 17H50 GMT, le Dow Jones cédait 0,90%, l’indice Nasdaq, à forte composition technologique, perdait 1,04%, et l’indice élargi S&P 500, 0,66%.

Le Premier ministre britannique Boris Johnson a indiqué qu’au moins une personne contaminée par le variant Omicron du Covid-19 était morte au Royaume-Uni. Le pays serait le premier à officiellement annoncer un décès dû à Omicron.

Boris Johnson a de plus qualifié les contaminations dues à Omicron de «raz-de-marée» et a affirmé que ce nouveau variant «générait des hospitalisations» dans son pays.

Valentin Bulle, gérant d’actions à Dôm Finance, a constaté que le «retour des investisseurs vers des actifs moins risqués» se faisait aussi ressentir sur le marché obligataire, où les taux se replient. 

Le rendement de la dette américaine à dix ans s’établissait à 1,42% contre 1,49% à la clôture de vendredi.

Les investisseurs limitaient encore plus les prises de risque en attendant les réunions des banques centrales américaine et européenne dans la semaine. 

Face à des hausses de prix à la consommation record, les banques centrales du monde entier sont sous pression et la Réserve Fédérale américaine (Fed), qui présente ses conclusions mercredi, a déjà prévu de retirer l’adjectif «provisoire» pour décrire l’inflation.

Pour Valentin Bulle, il est «possible» que la Fed adopte une politique monétaire plus restrictive. Il anticipe que la réduction des achats d’actifs «se fasse à une allure plus rapide que prévu et qu’une hausse de taux intervienne en mars», plus tôt que les première anticipations qui tablent sur juin.

Jeudi, ce sera au tour de la Banque centrale européenne (BCE) de rendre ses conclusions et de présenter la manière dont elle va réduire ses mesures de soutien.

L’aérien manque d’air 

Les valeurs du secteur du voyage souffraient du retour des craintes liées à la pandémie de COVID-19. 

A Londres, Carnival est tombé de 4,62% à 1229,80 pence, IAG, maison mère de British Airways et Iberia, de 5,15% à 130 pence et Easyjet de 4,15% à 503,80.

Sur la place de Paris, Air France a perdu 3,35% à 3,81 euros, Safran 3,02% à 100,68 euros et Accor 3,89% à 25,95 euros.

A Francfort, Lufthansa a baissé de 3,36% à 5,82 euros. 

A New York United Airlines perdait 5,37% à 41,70 dollars et Boeing 4,08% à 196,69 dollars.

Volkswagen engagé dans les batteries électriques 

Le constructeur automobile Volkswagen (+1,09% à 182,30 euros) a annoncé la création d’une société européenne dédiée à ses activités de fabrication de batteries, réaffirmant sa volonté d’ouvrir six usines de cellules électriques en Europe d’ici 2030 et d’investir quelque deux milliards d’euros dans une usine où il veut produire dès 2025 ces composants cruciaux pour ses voitures électriques.

Reflux du pétrole, de l’euro et du bitcoin 

Les cours du pétrole étaient affectés par les craintes liées au variant Omicron.

Vers 17H45 GMT, le prix du baril américain de WTI pour livraison en janvier prenait 0,32% à 71,90 dollars et celui du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison février perdait en revanche 0,19% à 75,01 dollars.

Un euro s’échangeait pour 1,1298 dollar (-0,14%).

Le bitcoin effaçait ses gains du weekend (-5,17% à 47'395 dollars). 

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