Les marchés européens plus sereins face à Omicron mais la volatilité persiste

AWP

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Paris prend 1,48%, Londres 1,54%, Francfort 1,39% et Milan 2,16%. A Zurich, le SMI progresse de 1,64%.

Les marchés semblaient moins s’inquiéter lundi sur le front sanitaire après les premières observations rassurantes sur le variant Omicron du ovid-19, mais la volatilité devrait persister cette semaine face à l’inflation, autre facteur déterminant pour les investisseurs.

L’Europe a fini sur une note franchement positive: Paris a pris 1,48%, Londres 1,54%, Francfort 1,39% et Milan 2,16%. A Zurich, le SMI a gagné 1,64%.

Vers 18H00 GMT, à Wall Street, l’indice Dow Jones grimpait de 1,96% et le Nasdaq, où se concentrent les actions technologiques dites de croissance, prenait 0,78%.

«Des informations indiquant que les symptômes de l’Omicron sont moins graves stimulent l’appétit pour le risque, mais il est trop tôt pour s’emballer», alors que les indices boursiers évoluent en montagnes russes depuis la découverte de ce nouveau variant, indique Craig Erlam, analyste d’Oanda.

Ainsi, le reste de la semaine restera, selon lui, «très axé sur les gros titres de l’Omicron, ce qui devrait se traduire par une volatilité accrue».

Les premières observations du variant Omicron semblent rassurantes puisque le Dr Anthony Fauci, conseiller de la Maison-Blanche sur la crise sanitaire, a estimé qu’à ce stade, il ne présenterait pas un haut degré de gravité.

Les intervenants de marché estiment qu’en dépit des incertitudes qui demeurent sur l’évaluation des risques liés à Omicron, l’impact sur l’économie devrait être limité grâce à l’expérience acquise par les gouvernements, les banques centrales et grâce à la réactivité de la communauté scientifique.

L’optimisme concernant le variant Omicron faisait monter les rendements des emprunts d’État américains. Celui à dix ans s’élevait à 1,42% contre 1,34% lors de la séance précédente.

Depuis sa découverte fin novembre, cette nouvelle souche fait craindre pour les perspectives de croissance, mais la vague de stress récente sur les indices boursiers n’est pas uniquement imputable à la crise sanitaire, selon les observateurs de marché.

«A court terme, outre la méconnaissance de ce nouveau variant, il y a un sujet de préoccupation venue d’Asie», souligne Alexandre Hezez, stratégiste pour le groupe Richelieu.

La reprise est fragilisée en Chine par une flambée du prix des matières premières et une crise dans l’immobilier avec les déboires du promoteur Evergrande, au bord de la faillite.

Le bonheur de l’aérien 

A Londres, IAG, maison maire de British Airways et Iberia, s’est envolé de 8,08% à 142,34 pence, tandis qu’Easyjet a gagné 5,26% à 556 pence. A Paris, Air France-KLM a grimpé de 5,95% à 3,95 euros.

Les valeurs aéronautiques Safran (+5,19 à 103,78 euros) et Airbus (+4,35% à 102,84 euros) ont été soutenues par la kyrielle de contrats annoncés depuis vendredi à l’occasion de la tournée d’Emmanuel Macron dans les pays du Golfe. A Francfort, MTU Aero Engines a grimpé de 5,38% à 171,40 euros. A Londres, le groupe industriel Rolls-Royce, spécialiste de moteurs d’avion, a gagné 3,84% à 129,70 pence.

Malheur des valeurs surfant sur la crise sanitaire 

Les titres liés à la santé tels que Sartorius (-3,60% à 551,80 euros), Eurofins (-2,82% ) ou Valneva (-8,81%) étaient à la peine comme les sociétés de consommation en ligne Hello Fresh (-2,70% à 81,46 euros), Delivery Hero (-2,59% à 99,80 euros).

Le bitcoin tente de se redresser 

Le bitcoin, dont le cours s’est effondré de plus de 20% en cours de journée samedi pour sombrer à un plus bas depuis fin septembre à 42.296 dollars avant de se redresser, tentait de renouer avec le seuil symbolique des 50.000 dollars.

Lundi vers 17H50 GMT, le bitcoin valait 49’061 dollars, en baisse de 0,34% par rapport à la clôture de la veille.

Du côté du pétrole et de l’euro 

Les prix du pétrole montaient nettement, soutenus par l’augmentation dimanche de ses tarifs par le géant saoudien Aramco et l’impasse des négociations sur le nucléaire iranien, maintenant toujours Téhéran hors du marché.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février gagnait 3,12% à 72,06 dollars à Londres vers 17H50 GMT.

Le baril américain de WTI pour livraison en janvier prenait 3,31% à 68,44 dollars.

L’euro reculait de 0,25% à 1,1281 dollar.

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