Net rebond mais sans illusion pour les marchés européens

AWP

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Paris a gagné 0,75%, Londres 0,42% et Francfort 0,20%. A Zurich, le SMI a terminé en léger repli de 0,06%.

Les marchés boursiers américains redémarraient pied au plancher mardi, après leur pire semaine depuis mars 2020, rattrapant le mouvement entamé la veille par les places européennes, bien que les perspectives à court terme restent sombres.

Wall Street a repris en nette hausse après un long week-end et sa pire semaine depuis mars 2020: le Dow Jones montait de 1,69%, tandis que le S&P 500 prenait 2,27% et le Nasdaq 2,79% vers 15H55 GMT.

Les indices européens, en nette hausse lundi, sont restés dynamiques: Paris a gagné 0,75%, Londres 0,42% et Francfort 0,20%. A Zurich, le SMI a terminé en léger repli de 0,06%.

Toutefois, l’humeur sur les marchés n’est pas à la joie. «On a droit à un rebond typique d’un marché baissier», a commenté Adam Sarhan, de 50 Park Investments. «Après un gros mouvement, il y a toujours une phase de digestion».

Si, selon l’analyste d’Oanda Craig Erlam, «tous les investisseurs cherchent le point bas» dans la chute des cours depuis le début de l’année, «de nombreuses incertitudes dans les perspectives et les données» économiques «ne montrent pas de signes encourageants».

La semaine passée, les Bourses mondiales ont dévissé après l’annonce par plusieurs banques centrales de hausses de taux conséquentes pour lutter contre l’inflation, de telles manoeuvres fragilisant l’activité économique, déjà chancelante.

La Réserve fédérale (Fed) aux États-Unis a notamment mis en oeuvre une hausse de 0,75 point de pourcentage. L’audition de deux jours de son président Jerome Powell au Congrès, mercredi et jeudi, sera par conséquent le principal point d’attention des marchés.

Sur le marché obligataire, le taux d’intérêt de l’emprunt à 10 ans aux Etats-Unis montait pour atteindre 3,28%, alors que les taux en Europe restaient stables au lendemain d’une forte hausse vers 15H45 GMT. L’emprunt à 10 ans allemand était à 1,76%, le français à même échéance à 2,32%.

La technologie reprend des couleurs

Les grands noms technologiques profitaient aussi du retour d’acheteurs sur les marchés: Tesla grimpait de 10,50%, alors que son patron Elon Musk a confirmé lors du Qatar Economic Forum à Doha une baisse de 3,5% des effectifs de l’entreprise dans les trois prochains mois, avant de recommencer à augmenter dans un an. Amazon prenait 2,56% et Apple 3,64%.

Kellogg se scinde

Le champion américain du petit-déjeuner va bientôt se diviser: Kellogg a annoncé une scission de ses activités en trois entreprises distinctes, avec une cotation en Bourse pour chacune d’entre elles. Le titre grimpait de 3,7% dans les premiers échanges.

Bayer débouté par la Cour suprême américaine

La Cour suprême des Etats-Unis a refusé mardi un appel de Monsanto, désormais propriété du groupe allemand Bayer (-2,05% à Francfort), rendant définitive sa condamnation à verser 25 millions de dollars à un retraité qui impute son cancer au désherbant Roundup, ouvrant la porte à des indemnités de plusieurs milliards de dollars.

Du côté du pétrole et des devises

Le bitcoin reprenait son souffle mardi, après être descendu largement sous la barre des 20.000 dollars samedi, son plus bas niveau depuis décembre 2020. La première cryptomonnaie progressait de 4,80% à 21.420 dollars, vers 15H50 GMT.

Quant aux prix du pétrole, ils repartaient à la hausse, soutenus par les perspectives d’une amélioration de la demande à court terme aux États-Unis et en Chine.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août montait de 0,52% à 114,76 dollars et celui de WTI américain pour livraison en juillet prenait 0,91% à 110,56 dollars.

Sur le marché des changes, l’euro gagnait 0,36% face au billet vert, à 1,0548 dollar.

Le yen a chuté mardi jusqu’à un nouveau plus bas depuis 24 ans face au dollar, à 136,33 yens pour un dollar, toujours lesté par la politique monétaire ultra-accommodante de la Banque centrale du Japon face à celle beaucoup plus ferme de la Réserve fédérale américaine.

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