Menace de guerre commerciale - Flash boursier Bonhôte

Groupe Bonhôte

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On peut se demander si un engagement constructif pour les relations avec la Chine est encore possible car il y a beaucoup d’inconnues.

Les sanctions douanières annoncées par le président américain Donald Trump, qui ont déclenché son offensive commerciale contre la Chine, ont fait plonger les places boursières asiatiques et mondiales vendredi dernier. Jusqu’à présent, les Etats-Unis n’avaient jamais poussé à ce degré contre leurs concurrents. On peut se demander si un engagement constructif pour les relations avec la Chine est encore possible car il y a beaucoup d’inconnues. Il reste à espérer que la réponse de Pékin reste modérée avec une volonté d’ouverture au dialogue.

Les déclarations de Trump indiquent qu’il cherche à réduire de manière significative le déficit commercial américain. Ceci est pratiquement impossible car les Etats-Unis sont débiteurs et utilisent des ressources provenant d’autres nations (notamment la Chine et le Japon) pour financer la consommation intérieure et les déficits d’investissement et du commerce.

La réaction baissière des marchés est-elle excessive? Il est difficile d’évaluer dans quelle mesure le débat sur le commerce peut affecter le sentiment des entreprises. Tant que les bénéfices des sociétés et la croissance des salaires restent accommodants, le risque de baisse des marchés devrait toutefois rester limité.

Il y a une crainte dans le marché que Pékin, premier détenteur de la dette américaine, réduise ses avoirs. Notre opinion est qu’il serait délicat voire même impossible de le faire de manière crédible sans que cela nuise aux propres intérêts de la Chine. Une guerre commerciale à part entière ne peut être exclue, mais nous considérons cela très improbable. Les Etats-Unis sont désireux d’éviter un débordement négatif inutile qui pourrait endommager le climat des affaires avant les élections de mi-mandat.

Ce contexte pourrait générer une volatilité supplémentaire dans un avenir proche. Dans l’ensemble, nous estimons que les marchés boursiers restent vulnérables mais devraient être en mesure de se maintenir à flot à travers cette période.

L'essentiel en bref

 
Titres sous la loupe

Komax Holding (ISIN: CH0010702154, Prix: 283.20 francs)

Le groupe est le leader incontesté dans la fabrication de machines pour le traitement de fil/câble électrique. Son marché phare est celui de l’automobile où la société détient près de 40% des parts de marché. La part de l’électronique dans les véhicules ne cesse pas de progresser, tendance qui renforce la demande pour les machines de Komax.

Après son récent recentrage sur son activité « core », le traitement des câbles, Komax est désormais un acteur incontournable et dispose de marges très élevées dans un secteur de niche.

Les résultats récents montrent un renforcement des investissements en recherche et développement (+26% sur 2017) qui ont quelque peu pesé sur la rentabilité à court terme. Le groupe souligne qu’il arrive à la limite de ses capacités pour satisfaire les commandes.

Bien qu’à peine en dessous des attentes, les résultats publiés dans un contexte de marché difficile ont incité certains investisseurs à prendre leurs bénéfices. La correction actuelle offrira à n’en pas douter une opportunité d’entrer dans cette belle valeur.

Acheter dans la zone des 265 francs

Nike (ISIN: US6541061031, Prix: 64.63 dollars)

La société a annoncé des résultats solides pour son troisième trimestre et des perspectives encourageantes. Le chiffre d’affaires a augmenté de 7% à USD 8.98 mrds alors que le consensus tablait sur USD 8.8 mrds.

Les ventes continuent de décélérer en Amérique du Nord, en chute de -6% à USD 3.6 mrds, mais nettement moins que prévu. Ce marché offre désormais une meilleure visibilité avec de nouvelles plateformes d’innovation pour être en lien plus direct avec les consommateurs et une offre différenciée par rapport aux concurrents. Nike prévoit une stabilisation et un retour à la croissance en 2019.

A l’international, la dynamique reste forte. Les ventes ont progressé en moyenne de 19% et la Chine demeure le marché phare.

Une perte sur le trimestre d’USD 921 mios, soit 57 cents par action, a été réalisée. Le résultat a été impacté négativement par une charge fiscale exceptionnelle suite à la réforme d’imposition des sociétés. En données ajustées, le bénéfice par action est ressorti supérieur aux attentes à 69 cents.

Acheter, objectif: 72 dollars

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