Marchés européens: les investisseurs limitent les prises de risques

AWP

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Les indices sont nettement repassés dans le vert en fin de séance. A la clôture, Paris prend 0,80%, Francfort 0,57% et Londres 0,18%. A Zurich, le SMI avance de 0,39%.

Chute du pétrole, ruée vers les obligations d’Etats, parité euro/dollar: les investisseurs évitaient de prendre trop de risques sur les marchés mardi, avant plusieurs publications importantes.

Les indices de Wall Street tournaient autour de l’équilibre vers 15H55 GMT. S&P 500 et Nasdaq étaient stables, tandis que le Dow Jones prenait 0,24%.

Les indices européens sont nettement repassés dans le vert en fin de séance. A la clôture, Paris a pris 0,80%, Francfort 0,57% et Londres 0,18%. A Zurich, le SMI a gagné 0,39%.

«Dans des journées d’attente comme celle-là, les marchés européens sont liés aux marchés américains», qui ont un peu remonté la pente par rapport aux premières estimations de la journée, relève Florian Allain, gérant chez Mandarine Gestion.

Mais l’événement de la journée pour les courtiers est la parité brièvement touchée entre l’euro et le dollar, après plusieurs semaines de chute de l’euro. Ce seuil n’avait pas été atteint depuis 2002, année de sa mise en circulation.

Avant des publications importantes, notamment les chiffres de l’inflation aux États-Unis mercredi ou le coup d’envoi de la saison des résultats d’entreprises, «les investisseurs se sont à nouveau repliés sur la sécurité du dollar américain, délaissant les actifs risqués au profit des valeurs refuges», décrit dans une note Craig Erlam, analyste d’Oanda.

La monnaie unique est tombée à tout juste un dollar à 09H46 GMT, avant d’amorcer un rebond. A 15H50 GMT, elle évoluait à 1,0066 dollar, en hausse de 0,26% par rapport à la clôture de lundi.

Le dollar est renforcé par le durcissement de la politique monétaire aux États-Unis et par les craintes sur la croissance en Europe, qui subit en plus depuis plusieurs jours la menace d’une rupture de l’approvisionnement en gaz russe.

Ce climat d’aversion au risque détendait les taux sur le marché obligataire: l’intérêt pour le 10 ans américain tombait de 8 points de base à 2,91%, tout en restant inférieur à celui pour l’emprunt à 2 ans (3,03%). L’écart entre les deux rendements a même atteint son plus haut niveau depuis 15 ans, leur inversion (les taux courts sont normalement moins élevés que les taux longs) étant souvent interprétée comme annonciateur d’une récession.

WTI et Brent replongent sous les 100 dollars

Le prix du pétrole plongeait mardi, WTI et Brent passant sous les 100 dollars comme en début de semaine dernière. Les inquiétudes s’amoncellent sur la demande, avec les signes d’affaiblissement de l’économie mondiale et la poursuite en Chine des confinements stricts pour lutter contre la pandémie de Covid-19.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre perdait 6,69% à 99,92 dollars, quand son homologue américain, le baril de WTI, à échéance août, chutait de 7,11% à 96,96 dollars vers 15H35 GMT.

Dans le sillage des cours du brut, les valeurs pétrolières sombraient, à l’instar d’Occidental Petroleum (-3,53%) à Wall Street ou BP (-1,96%) à Londres.

De nouvelles taxes sur le pétrole et les banques en Espagne

Le gouvernement espagnol a annoncé mardi un impôt exceptionnel sur les bénéfices des grands groupes énergétiques et financiers afin de compenser le coût des mesures de soutien mises en place ces derniers mois face à l’envolée de l’inflation.

A Madrid, Banco Sabadell chutait de 7,44%, Caixabank de 8,63%, Santander de 3,65%. Le groupe pétrolier Repsol reculait de 5,73%.

D’autres banques en Europe étaient en forte baisse, notamment en Italie avec Banco BPM (-2,48%) et Unicredit -1,97%.

BASF trouve la formule pour le deuxième trimestre

Le géant de la chimie allemand (+3,32%) a fait état lundi d’un bénéfice net au second trimestre dépassant les attentes grâce à des prix plus élevés, avant que la crise du gaz russe ne risque de pénaliser tout le secteur. D’avril à juin, le bénéfice net part du groupe a atteint 2,09 milliards d’euros, contre des estimations de 1,4 milliard d’euros, selon des résultats préliminaires annoncés en avance sur le calendrier.

Du côté du bitcoin

Le bitcoin baissait de 2,71% à 19.855 dollars vers 15H50 GMT.

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