Marchés européens contrastés

AWP

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Paris (-0,36%) et Londres (-0,49%) ont fini dans le rouge contrairement à Francfort (+0,14%) et Milan (+0,39%). A Zurich, le SMI a gagné 0,19%.

Les bourses européennes ont clôturé de façon contrastée tandis que Wall Street évoluait dans le rouge mardi en dépit de la décélération de l’inflation américaine qui n’efface pas les incertitudes sur l’avenir des politiques monétaires et la reprise économique.

Wall Street, qui avait ouvert dans le vert après les chiffres de l’inflation, évoluait en territoire négatif: le Dow Jones cédait 0,54%, l’indice Nasdaq à forte composante technologique, était stable (-0,03%) et l’indice élargi S&P 500 perdait 0,16% vers 16H40 GMT.

En Europe, Paris (-0,36%) et Londres (-0,49%) ont fini dans le rouge contrairement à Francfort (+0,14%) et Milan (+0,39%). A Zurich, le SMI a gagné 0,19%.

Les marchés ont dans un premier temps salué la hausse des prix, qui a été moins forte que prévu en août aux Etats-Unis, estimant que cela permettrait à la Réserve fédérale américaine de justifier la poursuite de sa politique monétaire très accommodante.

Puis, en Europe, «la tendance s’est détériorée alors que des préoccupations concernant les marges de profit face à la montée des prix ont mis certains secteurs sous pression», observe Michael Hewson, analyste chez CMC Markets. 

«Le marché de la dette a été également mis sous pression, craignant que le ralentissement des prix à la consommation ait été engendré par la détérioration de la demande, ce qui fait croître les préoccupations concernant la reprise économique mondiale», ajoute-t-il.

L’inflation américaine a ralenti à 0,3% sur un mois, contre 0,5% en juillet, alors que les analystes l’attendaient à 0,4%. Et sur un an, la hausse des prix est de 5,3%, contre 5,4% en juillet.

Cette décélération des prix faisait baisser le dollar et les rendements souverains américains: le taux d’emprunt américain à 10 ans reculait à 1,29% contre 1,32% la veille.

Le ralentissement de l’inflation conforte de nombreux économistes qui depuis des mois estiment, comme le patron de la Réserve fédérale américaine (Fed), que cette forte inflation est due à des pressions temporaires.

La Fed, qui tient sa réunion de politique monétaire la semaine prochaine, a déjà prévenu qu’elle pourrait commencer à réduire progressivement ses achats d’actifs cette année.

Reste à savoir ce qu’elle décidera «si les données continuent de montrer des signes de faiblesse ou si les pressions inflationnistes s’atténuent», selon Craig Erlam, analyste chez Oanda.

En outre, beaucoup d’investisseurs s’inquiétaient des difficultés du géant immobilier chinois Evergrande, qui a indiqué faire face à une «pression énorme» sur le plan financier et prévenu qu’il pourrait ne pas honorer ses obligations envers ses créanciers.

L’aéronautique dans le rouge 

L’américain Boeing (-8,82% à 212,76 dollars) a affirmé que le marché de l’aviation devrait se remettre complètement sur pied d’ici 2024 et être même à long terme un peu plus important qu’anticipé précédemment.

Durement touché comme tout le secteur de l’aéronautique par la crise du Covid-19, l’équipementier français Latécoère (-4,23% à 0,54 euro) est resté dans le rouge au premier semestre 2021 mais estime avoir atteint le point bas au cours de la période.

Safran (-3,39% à 103,66 euros) et Airbus (-2,02% à 112,76 euros) ont souffert de concert dans un contexte marqué par le risque sanitaire.

Le luxe pèse sur la tendance 

A Paris, le trio LVMH (-1,55% à 646,80 euros), Hermès (-0,74% à 1.269,50 euros) et Kering (-2,76% à 658,30 euros), qui pèse pour plus d’un quart dans la cote, a gangrené la séance.

Estimant dans une note que la «prospérité commune» voulue par président chinois «révèle la vulnérabilité» de l’industrie du luxe, AlphaValue a abaissé sa recommandation sur ces titres et sur l’italien Prada.

A Londres, Burberry a cédé 1,376% à 1.842 pence et à Milan, Salvatore Ferragamo a perdu 3,2% à 18,15 euros.

Du côté du pétrole, de l’euro et du bitcoin 

Les prix du pétrole étaient soutenus par les perturbations de la production aux Etats-Unis en pleine saison des ouragans.

Vers 16H30 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre gagnait 0,27% à 73,71 dollars à Londres, par rapport à la clôture de la veille.

A New York, le baril américain de WTI pour octobre progressait de 0,14% à 70,55 dollars.

L’euro gagnait 0,13% face au billet vert à 1,1827 dollar.

Le bitcoin prenait 3,50% à 46.767 dollars. 

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