Les marchés européens se méfient avant plusieurs décisions de politique monétaire

AWP

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A la veille de la réunion de la BCE, Paris perd 0,85%, Francfort 1,47%, Londres 0,75% et Milan 0,75% également.

Les Bourses européennes ont clôturé en baisse mercredi et Wall Street restait mal orientée alors que plusieurs banques centrales se réunissent cette semaine et la semaine prochaine, dans un contexte de ralentissement de la reprise économique.

A la veille de la réunion de la Banque centrale européenne (BCE), Paris a perdu 0,85%, Francfort 1,47%, Londres 0,75% et Milan 0,75% également.

«La journée a été uniformément négative pour les actions européennes, les inquiétudes concernant le ralentissement de l’activité économique pesant sur le moral dans un contexte de hausse des prix et de rumeurs selon lesquelles les banques centrales envisagent de réduire le montant des mesures de relance dans les semaines et les mois à venir», détaille Michael Hewson, analyste chez CMC Markets UK.

La Bourse de New York adoptait une position attentiste avant la publication du rapport économique de la Réserve fédérale (Fed). Vers 14H10 GMT, le Dow Jones grappillait 0,06%, le S&P 500 était stable et le Nasdaq lâchait 0,28%.

Lors du sommet annuel de Jackson Hole fin août, le président de la banque centrale américaine avait prudemment évoqué une possible diminution progressive des achats d’actifs de la Fed dès cette année, en fonction des progrès de l’économie et du marché du travail.

Le rapport Jolts a d’ailleurs mis en évidence mercredi que 10,9 millions d’emplois sont vacants aux Etats-Unis.

Les investisseurs craignent aussi de voir la BCE normaliser progressivement sa politique monétaire plus rapidement qu’anticipé alors que la croissance de la région a été légèrement réévaluée à la hausse et que l’inflation a continué d’augmenter cet été.

Mais pour l’instant, aucune de ces deux institutions n’ose donner un calendrier précis, alors que «plus la Fed tarde à communiquer précisément sur le tapering (réduction des achats d’actifs), plus les investisseurs accumuleront des gains et donc des risques jusqu’au dernier moment», a estimé Alexandre Baradez, analyste chez IG France, lors d’une conférence de presse.

Il ajoute que «dès que le ton changera dans les prochaines semaines, des ajustements rapides pourraient se produire», provoquant une correction brutale.

Sur le marché obligataire, les taux d’intérêt des dettes souveraines étaient stables après une remontée mardi.

La Banque du Canada a de son côté opté mercredi pour le statu quo dans sa politique monétaire très accommodante.

Par ailleurs, le prix de l’aluminium grimpait (2.759 dollars à 14H00 GMT) à son plus haut niveau depuis 2008, le coup d’État en Guinée - un des principaux producteurs de la bauxite nécessaire à la création de ce métal - nourrissant les inquiétudes sur une offre déjà limitée par de multiples problèmes.

Salvatore Ferragamo salué

Sortie du rouge au premier semestre, la maison de luxe italienne Salvatore Ferragamo (+5,74% à 18,97 euros à la Bourse de Milan) constate que «la performance mondiale» de ses ventes au détail est désormais «proche des niveaux pré-Covid».

Morrisons aux enchères

La chaîne britannique de supermarchés Morrisons (+0,45% à 292,4 pence), visée par deux offres concurrentes de rachat, de la société d’investissement CD&R et du fonds Fortress, a annoncé vouloir lancer une «procédure d’enchères» pour trancher entre les deux propositions.

Deutsche Telekom dans le cloud

Le groupe allemand de télécommunications Deutsche Telekom (+0,35% à 17,98 euros) a annoncé un partenariat avec Google sur le cloud, afin d’offrir une solution «souveraine» pour héberger leurs données.

Le bitcoin instable, le pétrole remonte

La cryptomonnaie reculait (-0,85% à 46.410 dollars) au lendemain d’une forte chute qui l’a fait passer sous les 43.000 dollars pour son baptême du feu comme monnaie officielle du Salvador, avant de rebondir.

Les cours du pétrole se redressaient mercredi alors que les infrastructures pétrolières américaines immobilisées par la tempête Ida peinent à relancer leur activité.

Vers 17H00 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre valait 72,51 dollars à Londres, en hausse de 1,12% par rapport à la clôture de la veille.

A New York, le baril américain de WTI pour octobre prenait de son côté 1,39% à 69,30 dollars par rapport à sa clôture de mardi.

L’euro cédait 0,21% par rapport au billet vert, à 1,1816 dollar.

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