Les sanctions contre la Russie restent sans effet sur le pétrole

AWP

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A 11h15, le Brent perdait 0,76% à 96,10 dollars. À New York, le baril de West Texas Intermediate (WTI) reculait de 0,97% à 91,02 dollars.

Les cours du pétrole reculaient mercredi, après que le Brent a frôlé les 100 dollars le baril la veille. Les sanctions adoptées par les Occidentaux contre la Russie ne menacent pas pour l’instant les exportations russes d’or noir.

A 11h15, le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril perdait 0,76% à 96,10 dollars. À New York, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en avril reculait de 0,97% à 91,02 dollars.

«La panique liée à la poursuite de l’escalade du conflit entre la Russie et l’Ukraine semble avoir disparu - pour l’instant», commente Carsten Fritsch, de Commerzbank, les prix baissant «à nouveau après la flambée d’hier». L’Union européenne a adopté un paquet de sanctions qui «feront très mal à la Russie», a assuré le chef de sa diplomatie, Josep Borrell, et qui devraient entrer en vigueur dès mercredi soir ou jeudi.

A la Maison Blanche, Joe Biden a lui annoncé une «première tranche» de sanctions en attaquant sur trois fronts: la dette souveraine, le financement des dépenses militaires à travers deux banques publiques, et cinq oligarques proches du président russe Vladimir Poutine. La mesure la plus significative a été annoncée par Berlin, qui a gelé le gigantesque projet de gazoduc Nord Stream II, qui devait acheminer encore davantage de gaz russe en Allemagne.

«Il semble clair que ces sanctions n’affecteront pas les exportations russes actuelles de pétrole et de gaz - du moins pas encore», estime Stephen Brennock, de PVM Energy. Le département d’État américain a d’ailleurs affirmé «que les sanctions américaines contre la Russie ne risquaient pas de perturber les marchés de l’énergie», poursuit l’analyste.

«Il existe cependant un risque que la Russie réplique aux sanctions en réduisant ses livraisons de son propre chef», avance Carsten Fritsch. «Les acteurs du marché pétrolier, en plus de suivre l’évolution du conflit entre la Russie et l’Ukraine, portent également leur attention sur les négociations nucléaires avec l’Iran», souligne M. Fritsch.

La conclusion d’un accord pourrait ouvrir la porte à un éventuel retour des exportations de pétrole iranien. Un pétrole supplémentaire en provenance d’Iran - dont la participation au marché est fortement réduite depuis 2018 et le rétablissement des sanctions économiques américaines par l’administration de Donald Trump – devrait soulager la situation de l’offre sur le marché pétrolier.

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