Préoccupations en Ukraine et forte demande: le pétrole s’est repris

AWP

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Le Brent termine sur une montée de 1,64% à 94,81 dollars et le WTI finit sur une grimpée de 1,72% à 93,66 dollars.

Les prix du pétrole ont repris leur hausse mercredi avec les inquiétudes qui persistent sur la crise ukrainienne et face à la forte demande d’or noir, comme le montre l’état des réserves commerciales américaines de brut.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril a gagné 1,64% à 94,81 dollars.

A New York, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en mars a pris 1,72% à 93,66 dollars.

Pour Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote, la crise en Ukraine a ajouté «une pression supplémentaire à un contexte déjà haussier, mais elle n’explique qu’une partie des gains», poursuit l’analyste.

«Les fondamentaux qui sous-tendent les récents gains des prix du pétrole restent en place, avec une offre insuffisante face à une demande mondiale croissante», a aussi expliqué Ricardo Evangelista, analyste chez ActivTrades.

Mardi, les cours avaient chuté de plus de 4%, la plus importante baisse quotidienne depuis fin novembre 2021, poussés par des signes de désescalade dans la crise ukrainienne.

Mais malgré l’annonce par Moscou d’un retrait partiel des troupes à la frontière, les Occidentaux affirment que la Russie concentre toujours autant de forces autour de l’Ukraine et que l’information doit encore être vérifiée.

«Le marché est sceptique quant à ce qu’affirment les Russes», a résumé Andrew Lipow de Lipow Oil Associates, ce qui a soutenu à nouveau les prix.

L’état des stocks américains de brut est ressorti mitigé, montrant certes une hausse inattendue des réserves mais également un chute des stocks d’essence et de produits distillés, ce qui reflète une demande américaine toujours forte.

Durant la semaine achevée le 11 février, les stocks de brut ont gonflé de 1,1 million de barils, contrairement aux attentes des analystes, selon les chiffres publiés par l’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA).

Ceux d’essence ont en revanche diminué de 1,3 million de barils quand les analystes s’attendaient à une hausse d’un demi-million.

Quant aux produits distillés (fioul de chauffage, gazole), leurs réserves ont chuté de 1,6 million de barils, plus que prévu par le marché.

«L’augmentation des stocks de brut reflète les pannes d’électricité qui ont affecté les raffineries au Texas le week-end dernier», a expliqué Andy Lipow.

Comme ces raffineries n’ont pas pu traiter le volume habituel de brut, les stocks ont gonflé tandis que ceux des produits finis ont diminué, du fait de la demande, a expliqué l’analyste.

Après la clôture cependant, les cours du baril sont repartis en baisse du fait de signes positifs dans les négociations avec l’Iran.

Selon Edward Moya, analyste pour Oanda, les prix du brut se sont rétractés «après que le négociateur iranien dans le nucléaire a tweeté que les protagonistes étaient +plus proches que jamais d’un accord».

 

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