La pression pesant depuis plusieurs jours sur les indices boursiers s’est allégée mercredi après la publication d’un indice de prix dans les services au plus bas depuis quatre ans aux Etats-Unis, redonnant confiance aux investisseurs sur les décisions à venir des banques centrales.
A Wall Street, après une ouverture dans le rouge, le Dow Jones montait de 0,17%, le S&P 500 de 0,37%, le Nasdaq 0,52% vers 15H50 GMT.
En Europe, la Bourse de Paris a gagné 0,29%, celle de Francfort 0,46%, Milan 0,45% et Londres 0,03%. A Zurich, le SMI a pris 0,19%.
La tendance s’est inversée après le rapport de l’institut ISM qui a montré une nette décélération en mars des prix payés dans le secteur des services.
L’indicateur est considéré comme crucial par la Réserve fédérale américaine (Fed) pour ses orientations de politique monétaire, alors que investisseurs se demandent si leur scénario de référence, jusqu’à trois baisses de taux directeurs en 2024 dont la première en juin, est encore crédible.
Mercredi, le président de la Fed d’Atlanta, Raphael Bostic a estimé lors d’une interview accordée à la chaîne CNBC qu’une seule baisse des taux en 2024 était possible.
Sur le marché obligataire, le taux d’intérêt de l’emprunt américain à 10 ans, qui a culminé à 4,42%, son plus haut niveau depuis novembre, se tassait et redescendait à 4,38%. Il reste encore en hausse par rapport au 4,34% de mardi à la clôture.
Cette poussée était notamment due au rapport ADP sur les créations d’emplois dans le secteur privé aux Etats-Unis qui avait montré «des tensions sur les salaires», avec des hausses assez marquées pour les nouveaux employés, observe Sophie Chauvellier, gérante chez Dorval AM. Les créations d’emplois ont aussi été plus importantes que prévu.
Le rapport mensuel sur l’emploi aux États-Unis donnera de plus amples informations vendredi.
En Europe, la hausse des prix à la consommation dans la zone euro est tombée à 2,4% sur un an en mars, grâce à une progression moins forte des prix alimentaires, un recul plus marqué qu’attendu, selon Eurostat.
«Il semble trop tôt pour conclure que la dernière étape du processus de désinflation», avec une cible de 2%, «a été franchie avec succès. Toutefois, si une hirondelle ne fait pas le printemps, elle contribue certainement à ouvrir la porte à une baisse des taux de la Banque centrale européenne», estime Fabio Balboni, économiste d’HSBC.
Sur le marché obligataire, le taux d’intérêt de la plupart des pays de la zone euro restait stable après avoir nettement monté mardi.
En revanche, les taux italiens accéléraient, le taux d’intérêt de l’emprunt à 10 ans s’élevant à 3,86% contre 3,84% mardi, après l’annonce par le gouvernement que l’objectif de 3% de déficit ne serait pas atteint avant 2026.
Intel fond
Intel (-6,65%) était affecté par la publication, mardi, d’un document faisant état d’une perte opérationnelle autour de 7 milliards de dollars pour son activité de fonderie, qui consiste à fabriquer des semi-conducteurs qui n’ont pas été conçus par l’entreprise.
Le Brent proche des 90 dollars
La hausse des prix du pétrole se poursuit, portés par la montée des tensions géopolitiques après la frappe d’un bâtiment diplomatique iranien, et la chute des réserves d’essence aux Etats-Unis, signe d’une forte demande.
Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en juin, prenait 0,89% à 89,71 dollars, après avoir déjà frôlé les 90 dollars le baril la veille.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en mai, gagnait 0,80% à 85,83 dollars.
Le prix de l’once d’or a atteint mercredi un nouveau sommet à 2.288,40 dollars. Vers 15H40 GMT, elle valait 2.284,96 dollars, en hausse de 0,19% sur la séance.
L’euro prenait 0,52% par rapport au dollar, à 1,0826 dollar pour un euro.
Le bitcoin grappillait 0,37% à 65.950 dollars.