Les marchés mondiaux évoluent sans grande vigueur jeudi, l’actualité étant peu fournie en cette semaine écourtée par un week-end prolongé pour Pâques.

En Europe, les indices boursiers de Paris et Francfort ont signé de nouveaux records en séance: le CAC 40 a fini stable (+0,01%) après avoir atteint un pic à 8’253,59 points et le Dax a grappillé 0,08% après un plus haut à 18’513,83 points.

Milan a terminée stable (-0,03%) et Londres a avancé de 0,26%. A Zurich, le SMI a gagné 0,21%.

L’indice élargi paneuropéen Stoxx 600 a bouclé sa dixième semaine de hausse consécutive et a gagné 3,65% sur le mois de mars. Depuis le 1er janvier, l’indice a avancé de 7%.

Les indices de Wall Street évoluent autour de l’équilibre vers 16H45 GMT: +0,01% pour le Dow Jones, -0,08% pour le Nasdaq et +0,05% pour le S&P 500, qui a atteint un record en clôture mercredi, pour la vingt-et-unième fois depuis le 1er janvier.

Dans un marché peu fréquenté, la révision à la hausse de la croissance du PIB américain, à 3,4% en rythme annualisé au dernier trimestre 2023, a suscité peu de réactions.

Cette révision à la hausse reflète des dépenses de consommation plus importantes, un dynamisme qui a conduit certains analystes, comme Ryan Sweet d’OxfordEconomics, à repousser la perspective de baisse des taux à juin au lieu de mai.

Dans la même veine, un gouverneur de la Réserve fédérale (Fed) américaine, Christopher Waller, a estimé mercredi soir qu’il était urgent d’attendre avant d’entamer une baisse des taux directeurs tant que les données relatives à l’inflation ne montrent pas «une trajectoire soutenue» vers l’objectif de 2%.

«Si ce n’est pas nécessaire, pourquoi la Fed se précipiterait à baisser ses taux?», interroge Edouard Kerhor, expert en investissements financiers de Milleis Banque Privée, qui souligne que le président de l’institution monétaire Jerome Powell s’exprimera vendredi.

Vendredi sera aussi publié l’indicateur le plus attendu de la semaine: l’indice PCE, l’indicateur d’inflation privilégié par la Fed. Cependant la plupart des Bourses dans le monde seront fermées vendredi en raison du week-end prolongé de Pâques et les Bourses européennes ne rouvriront que mardi.

Sur le marché obligataire, les taux d’intérêt souverains étaient stables. Celui des Etats-Unis à dix ans s’établissait à 4,19% vers 16H45 GMT.

Les Pays-Bas veulent garder ASML

Le gouvernement néerlandais a dévoilé jeudi un plan d’une valeur de 2,5 milliards d’euros pour maintenir aux Pays-Bas des entreprises mondiales comme l’équipementier ASML. L’action d’ASML a cédé 0,34% à Amsterdam.

Dans le même secteur, Soitec a chuté de 20,58% à Paris après avoir présenté des perspectives jugés décevantes par les investisseurs.

UBS ajuste

Le géant bancaire UBS a annoncé jeudi revoir légèrement à la baisse son colossal bénéfice pour 2023 à la suite d’ajustements sur la valeur estimée de Credit Suisse racheté l’an passé. Son titre a perdu 1,81%.

JD Sports à toute vitesse

La chaine britannique d’habillement JD Sports Fashion s’est envolée de plus de 15% à Londres après avoir dévoilé des ventes en nette progression de 3,6% pour son dernier exercice et le groupe estime avoir «fait mieux que le reste du marché des vêtements de sport».

Du côté du pétrole et des devises

Les cours du pétrole se reprenaient jeudi, poussés par les nouvelles d’interruptions ou les craintes de baisses de l’approvisionnement en provenance de plusieurs régions du monde, du Venezuela au Soudan.

Vers 16H45 GMT, le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en mai, prenait 1,51% à 87,39 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison le même mois, gagnait 1,75% à 82,77 dollars.

Sur le marché des changes, le billet vert grimpait par rapport à l’euro, qui reculait de 0,22% à 1,0804 dollar.

Le bitcoin gagnait 2,92% à 70’872 dollars.