Les marchés européens sans tendance, Wall Street en petite hausse

AWP

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Paris termine à l’équilibre (+0,06%), Francfort prend 0,12%. et le SMI gagne 0,28%. Londres (-0,38%), Milan (-0,60%) et Madrid (-0,83%) dans le rouge.

En manque de catalyseurs, les marchés européens ont terminé en ordre dispersé vendredi, tandis qu’à Wall Street les indices évoluaient en petite hausse, après de récents records sur fond de remontée des taux d’emprunt.

En Europe, Paris a terminé autour de l’équilibre (+0,06%), Francfort a pris 0,21%, (+0,12%). A Zurich, le SMI a gagné 0,28%.

En revanche, Londres (-0,38%), Milan (-0,60%) et Madrid (-0,83%) ont toutes terminé dans le rouge.

L’indice boursier espagnol Ibex a notamment été pénalisé par la révision à la baisse vendredi de la prévision de croissance du Produit intérieur brut (PIB) de l’Espagne pour 2021, à 6,5% contre 7,2% prévus auparavant.

Outre-Atlantique, Wall Street était en petite hausse: le Dow Jones prenait 0,26%, le S&P 500 0,23%, tandis que le Nasdaq évoluait à l’équilibre (+0,04%).

«Dans l’ensemble, c’est l’attentisme qui domine», affirme Andreas Lipkow, analyste pour Comdirect.

«Depuis quelques jours, les séances sont assez calmes, que ce soit au niveau des variations, de l’actualité ou des volumes», observe également Alexandre Neuvy, gérant privé à Amplegest, auprès de l’AFP.

«Le discours de toutes les banques centrales reste hyper accommodant» par rapport à un éventuel début de remontée des taux, relève-t-il.

C’est «ce que le marché voulait entendre (...) mais maintenant il faut un peu plus de carburant», poursuit-il.

Le marché a pris connaissance d’une série d’indicateurs ce vendredi, notamment de chiffres décevants concernant la production industrielle en Allemagne et en France qui n’incitaient pas à la prise de gros risques avant le week-end.

L’indice PPI des prix à la production aux États-Unis, dont la publication a été retardée en raison d’un bug informatique, a bondi de 1% sur un mois en mars, bien au-dessus des prévisions qui étaient de +0,5%, comme en février.

«Ces prix à la production devraient être importants sur l’orientation du marché obligataire américain, qui reste très sensible à la moindre indication de rebond de l’inflation, qu’il soit temporaire ou durable», explique Christian Parisot, un analyste d’Aurel BGC.

Sur le marché obligataire, les taux d’emprunt à 10 ans étaient à la hausse ce vendredi des deux côtés de l’Atlantique.

Les investisseurs gardaient par ailleurs toujours un oeil attentif sur la situation sanitaire, au moment où l’UE négocie l’achat de 1,8 milliard de doses de vaccins de deuxième génération contre les futurs variants.

L’Agence européenne des médicaments a pour sa part annoncé examiner un lien possible entre le vaccin anti-Covid de Johnson & Johnson et des cas de caillots sanguins, et élargir son enquête sur celui d’AstraZeneca, déjà mis en cause pour le même genre de symptômes, à des problèmes vasculaires.

L’aéronautique se maintient dans le vert 

Airbus a enregistré 28 nouvelles commandes d’avions commerciaux et livré 72 appareils au mois de mars, renouant avec un rythme de livraisons similaire à la même période il y a deux ans. Le titre a gagné 0,30% à 101,10 euros.

A Londres, le motoriste Rolls Royce a pris 0,76% à 111,88 pence.

TUI recule 

A Londres, le numéro 1 mondial du tourisme TUI a perdu 2,06% à 389,00 pence. Il a annoncé vendredi avoir levé 400 millions d’euros sur les marchés financiers, dans le but d’entamer le remboursement les prêts publics géants accordés au groupe pour faire face à la pandémie de Covid-19.

AstraZeneca impassible

Le titre du laboratoire britannique AstraZeneca a été bien orienté (+0,61% à 7.287,00 pence), alors que Hong Kong a suspendu sa commande de vaccins AstraZeneca contre le Covid-19.

L’Agence européenne des médicaments a indiqué vendredi enquêter sur d’éventuels liens entre le vaccin anti-Covid AstraZeneca et des cas de problèmes de vaisseaux sanguins, après avoir admis cette semaine qu’il existait des effets secondaires rares sous forme de caillots sanguins.

Le pétrole sous pression

Les prix du pétrole reculaient toujours, refroidis par l’évolution de la pandémie de Covid-19 en Inde et par la probabilité grandissante d’une augmentation de la production iranienne.

Vers 16H15 GMT (18H15 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin valait 63,00 dollars (-0,32%) à Londres.

A New York, le baril américain de WTI pour mai cédait 0,35% à 59,39 dollars.

Dans le même temps, l’euro reculait face au dollar (-0,17% à 1,1894 dollar), tandis que la livre britannique se stabilisait face au billet vert (-0,04% à 1,3730 dollar). Le bitcoin restait stable (+0,7% à 58.093 dollars).

 

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