Les marchés européens à de nouveaux sommets

AWP

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Paris a ainsi fini au plus haut depuis juin 2007 (+0,47%), tandis que le Dax (+0,70%) à Francfort s’est adjugé un nouveau record historique en clôture, à 15.212,68 points

Les Bourses européennes ont repris leur ascension de plus belle mardi, après une pause de quatre jours, dopées par des perspectives de reprise qui se précisent, notamment aux Etats-Unis, ce qui a conduit le FMI à réviser à la hausse ses prévisions de croissance.

Paris a ainsi fini au plus haut depuis juin 2007 (+0,47%), tandis que le Dax (+0,70%) à Francfort s’est adjugé un nouveau record historique en clôture, à 15.212,68 points. Mais c’est Londres qui a enregistré la plus forte progression (+1,28%) grâce aux valeurs minières et pétrolières, bien loin devant Milan (+0,21%). A Zurich, le SMI a gagné 0,58%.

«Nous avons un optimisme qui est sans modération et une résilience qui est assez forte» sur les marchés actions en ce moment, constate auprès de l’AFP Andrea Tuéni, analyste chez Saxo Banque.

«C’est un peu un retour aux affaires pour quasiment tous les marchés», même si les Etats-Unis avaient repris dès hier, ce qui peut aussi «justifier que l’on reparte un petit peu en trombe» ce mardi, selon lui.

De son côté, Wall Street affichait un tableau plus mitigé au lendemain de nouveaux records pour le Dow Jones et le S&P 500: vers 16H20 GMT, le S&P 500 prenait 0,15%, tandis que le Dow Jones était à l’équilibre (-0,05%) et que le Nasdaq montait de 0,39%.

Plus tôt en Asie, la Bourse de Tokyo avait terminé dans le rouge (-1,3%), victime de prises de bénéfices après trois séances de progression. En Chine, Shanghai a fini stable tandis que la Bourse de Hong Kong était fermée ce mardi.

«Pour le moment, les voyants sont au vert avec des données macroéconomiques et des perspectives sur le plan sanitaire qui sont encourageantes», complète M. Tuéni.

Les Etats-Unis vont proposer la vaccination anti-Covid à l’ensemble des adultes américains à partir du 19 avril, en avance sur leurs objectifs, doit annoncer mardi le président Joe Biden.

En outre, l’économie mondiale, dopée par la robuste croissance américaine, va rebondir plus que prévu cette année et l’an prochain, selon les nouvelles prévisions du Fonds monétaire international.

Ce dernier table désormais sur une croissance du Produit intérieur brut mondial de 6% en 2021 (+0,5 point par rapport à janvier) et de 4,4% en 2022 (+0,2 point).

Pour les Etats-Unis, qui ont multiplié les plans de relance, les prévisions de croissance 2021 et 2022 s’établissent respectivement à 6,4% (+1,3 point) et 3,5% (+1 point), une performance bien supérieure à celle de la zone euro, qui serait de 4,4% (+0,2 point par rapport à janvier) cette année et 3,8% (+0,2 point) l’année prochaine.

Mise sur la table par le Trésor américain, la perspective d’établir à l’échelle mondiale un taux d’imposition minimum sur les sociétés, soutenue par le FMI et saluée par des pays comme la France et l’Allemagne, semblait en outre se rapprocher.

Cette réforme, qui vise à mettre fin à la concurrence fiscale entre les pays, sera au menu de la rencontre virtuelle des grands argentiers du G20 dès mercredi.

 Air France reçoit de nouvelles aides
Le titre du groupe aérien franco-néerlandais est monté de 1,64% à 5,22 euros après un accord de Bruxelles sur la recapitalisation d’Air France dans lequel l’Etat français sera autorisé à monter à «un peu moins de 30%» du capital.
Coup dur pour AstraZeneca 

Le titre du laboratoire britannique a grappillé 0,15% à 7.183,00 pence. Mardi, le comité de sécurité de l’Agence européenne des médicaments (EMA) a indiqué ne pas encore être parvenu à une conclusion sur le lien entre le vaccin du laboratoire suédo-britannique AstraZeneca et certaines thromboses, contredisant les déclarations de l’un de ses responsables quelques heures plus tôt.

SAP plébiscité par Google 

Google a décidé d’abandonner dans les prochaines semaines le logiciel de gestion financière d’Oracle au profit de celui du groupe allemand SAP (+1,99% à 108,90 euros), a confirmé à l’AFP un porte-parole du géant californien.

Du côté du pétrole, de l’euro et du bitcoin

Vers 16H00 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin valait 63,23 dollars à Londres, en hausse de 1,74% par rapport à la clôture de la veille.

A New York, le baril américain de WTI pour mai gagnait 1,99%, à 59,82 dollars.

Dans le même temps, l’euro avançait de 0,31% face au billet vert, à 1,1849 dollar.

Le bitcoin reculait quant à lui de 1,7% à 57.813 dollars.

 

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