Les marchés européens sans direction et attentistes

AWP

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Londres (+0,63%), Francfort (+0,35%), et Milan (+0,31%) ont terminé en hausse alors que Paris (-0,31%) et Madrid (-0,46%) ont reculé. A Zurich, le SMI a égaré 0,25%.

Les marchés européens ont terminé en ordre dispersé vendredi, dans l’attente des résultats des négociations d’un plan de relance de l’économie par les dirigeants de l’Union européenne.

Londres (+0,63%), Francfort (+0,35%), et Milan (+0,31%) ont terminé en hausse alors que Paris (-0,31%) et Madrid (-0,46%) ont reculé. A Zurich, le SMI a égaré 0,25%.

Les marchés américains étaient également sans tendance à la fermeture des bourses européennes: à 16H30 GMT, le Dow Jones Industrial Average, cédait 0,06% alors que l’indice élargi S&P 500 grappillait 0,23%, et le Nasdaq, à forte coloration technologique, 0,20%.

«Le marché est dans l’expectative par rapport au sommet européen, qui peut être un catalyseur», décrypte à l’AFP Guillaume Garabedian, responsable de la gestion conseillée chez Meeschaert gestion privée.

Les 27 chefs d’Etat et de gouvernement se retrouvent physiquement à Bruxelles pour décider du plan de soutien à l’économie proposé par la Commission européenne.

Il est constitué de 750 milliards d’euros, 250 milliards de prêts et, surtout, 500 milliards de subventions qui n’auront donc pas à être remboursées par les Etats bénéficiaires.

La chancelière allemande Angela Merkel, favorable au plan, a dit s’attendre à «de très difficiles négociations», qui pourraient s’étaler sur tout le week-end.

Le Premier ministre néerlandais, Mark Rutte, chef de file des pays «frugaux» et réticents au plan dans sa forme actuelle, a estimé les chances d’un succès «à moins de 50%».

«La zone euro était déjà à la traîne du Royaume-Uni et des États-Unis en termes de santé économique avant que la pandémie ne s’installe. Si des mesures ne sont pas prises rapidement, cela risque d’aggraver ses problèmes», juge David Madden, analyste chez CMC Markets.

Pour M. Garabedian, «sans accord européen, ce n’est pas un contexte facile pour battre de nouveaux plus hauts» malgré le soutien des banques centrales.

Loyers impayés

La crise sanitaire continue de frapper les Etats-Unis, pays le plus touché et dont le nombre de nouvelles contaminations continue de battre des records.

La confiance des consommateurs américains s’est érodée plus que prévu au début du mois de juillet, d’après l’estimation préliminaire de l’enquête de l’Université du Michigan. Par ailleurs, près d’un Américain sur six n’a pas pu payer son loyer en juin, selon des données du Bureau du recensement.

Ce mouvement peut fragiliser la reprise de la première économie mondiale qui se matérialise dans d’autres indicateurs: les mises en chantier de logements ont bondi de 17,3% en juin par rapport à mai, à un niveau inférieur toutefois à celui de juin 2019.

Plusieurs pays d’Europe durcissent également de nouveau les mesures anti-COVID, comme l’Espagne où près de 4 millions d’habitants de l’agglomération de Barcelone sont appelés, depuis vendredi, par le gouvernement régional catalan à «rester chez eux» sauf pour des raisons de première nécessité.

Toutefois, «les espoirs de progrès médicaux continuent de rassurer les investisseurs», estime les analystes d’Edmond de Rothschild.

L’autre menace sous-jacente est la reprise des tensions entre les Etats-Unis et la Chine. Le président américain Donald Trump n’a «rien exclu» sur d’éventuelles sanctions concernant la Chine, a affirmé jeudi la Maison Blanche.

Les taux souverains des pays européens à 10 ans sont restés stables, au lendemain de la réunion de la BCE.

Au niveau des valeurs, les investisseurs ont salué le fabricant des Mercedes-Benz, Daimler (+4,42% à 39,34 euros) malgré une perte d’exploitation de 1,68 milliard d’euros au deuxième trimestre en raison de la pandémie de coronavirus.

L’équipementier télécoms suédois Ericsson a publié des résultats en hausse au deuxième trimestre et maintient ses prévisions, et s’est envolé de 11,43% à 97,66 couronnes suédoises. STMicroelectronics en a profité en France avec une hausse de 2,39% à 26,18 euros.

A Londres, le groupe aérien IAG a reculé de 2,32% à 218,90 pence après que sa filiale British Airways a annoncé le retrait des Boeing 747 «Jumbo Jet» de sa flotte des suites de l’épidémie.

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