Les marchés européens progressent sans enthousiasme

AWP

2 minutes de lecture

Les bourses cheminent dans le sillage de Wall Street, qui a ouvert en hausse: Paris avance de 0,35%, Francfort de 0,29%, Londres de 1,03% et Milan de 0,96%. A Zurich, le SMI cède 0,10%.

Les marchés boursiers étaient orientés en légère hausse mardi dans un contexte calme, scrutant avec retenue les nouveaux confinements en Chine et attendant des nouvelles des banques centrales sur les taux.

Les places européennes ont progressé dans le sillage de Wall Street, qui a ouvert en hausse: la Bourse de Paris a progressé de 0,35%, Francfort a pris 0,29%, Londres 1,03% et Milan 0,96%. A Zurich le SMI a cédé 0,10%.

Outre-Atlantique, le Dow Jones avançait de 0,81% et le Nasdaq, à forte coloration technologique, de 0,51%, vers 17H05 GMT. L’indice élargi S&P500 grimpait de 0,75%.

«Il reste une séance» avant Thanksgiving et le Black Friday aux États-Unis et l’amplitude des variations des indices reste limitée, résume pour l’AFP Florian Allain, gérant à Mandarine Gestion.

Lundi, les Bourses mondiales avaient fini en baisse, plombées par la flambée des cas de Covid-19 en Chine. Hong Kong a également fini en baisse mardi.

En cause: la capitale chinoise a rapporté un nombre record en près de trois ans de cas quotidiens de Covid-19 dans la ville. Ces 1.438 contaminations a poussé les autorités de Pékin à ordonner des fermetures d’écoles, de restaurants et d’autres lieux publics, ainsi qu’à appeler nombre d’employés à travailler de chez eux et à confiner les habitants de près de 600 zones de la ville.

La réouverture de la Chine était pourtant «parmi les facteurs positifs qui ont justifié la hausse assez prononcée» de ces dernières semaines, explique M. Allain.

La résurgence des cas de Covid et les confinements «ont certainement réduit les espoirs d’une réouverture rapide l’année prochaine, ce qui s’ajoute aux inquiétudes de récession mondiale en 2023», a commenté Neil Wilson, analyste de Markets.com.

A plus long terme, «il y a une vraie inconnue sur le réouverture de la Chine et le potentiel de croissance de la zone», ajoute M. Allain.

L’économie commence à ralentir du fait du resserrement monétaire des banques centrales, qui veulent ramener l’inflation à un niveau acceptable en renchérissant le coût du crédit, comme en témoignent les prévisions de l’OCDE.

L’organisation prévoit un ralentissement de la croissance du PIB mondial, qui passerait de 3,1% en 2022 à 2,2% en 2023, avec l’Allemagne et le Royaume-Uni qui entreraient en récession.

Les investisseurs espèrent désormais que certaines banques centrales, notamment la Réserve fédérale américaine (Fed), changent de cap et ralentissent leurs hausses de taux.

La publication mercredi du compte-rendu des échanges de la dernière réunion de politique monétaire de la Fed devrait donner du grain à moudre aux investisseurs, avant celle jeudi de la Banque centrale européenne (BCE).

Mais «Wall Street a toujours du mal à renouer avec le feu d’artifice des cours après les données prometteuses sur l’inflation en octobre», ajoute Konstantin Oldenburger, de CMC Markets.

Plus généralement, «il semble que nous allons entrer dans des séances beaucoup plus molles» en cette période de fin d’année, juge M. Allain.

Le pétrole se stabilise

Les prix du pétrole rebondissaient légèrement après un tour de montagnes russes lundi, provoqué par un article de presse sur une possible hausse de la production de l’Opep+, démentie par Ryad dans la foulée.

Vers 17H00 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier 2023 gagnait 2,65% à 89,77 dollars. Le WTI américain pour livraison à même échéance, dont c’est le premier jour d’utilisation comme contrat de référence, valait 82,22 dollars, en hausse de 2,72%.

Rattrapant leurs fortes baisses de lundi, les valeurs pétrolières européennes grimpaient mardi: BP a pris 6,52%, TotalEnergies 4,39%, Eni 4,52%, Shell 4,84, Harbour Energy 7,05% et Repsol 6,83%.

Ao World quitte l’Allemagne

Ao World, spécialiste des ventes en ligne d’électroménager, s’envolait de 16,81% à Londres, dopé notamment par sa sortie du marché allemand, sur lequel il était déficitaire, pour un coût qui sera plus faible qu’initialement estimé.

Du côté des devises et du bitcoin

L’euro s’adjugeait 0,31% face à la devise américaine à 1,0274 dollar pour un euro et la livre 0,33% à 1,1862 dollar.

Le bitcoin progressait de 3,25% à 16.140 dollars.

A lire aussi...