Les marchés européens mitigés pour la rentrée

AWP

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Paris a reculé légèrement de 0,18% alors que Londres, après un weekend de trois jours, a bien plus souffert, perdant 1,70%. A Zurich, le SMI a cédé 0,53%.
 

Les marchés européens n’ont pas su dégager une tendance au terme d’une séance riche en indicateurs mardi, la baisse du dollar étant compensée par un bon chiffre de l’activité manufacturière aux Etats-Unis.

Parmi les principales places financières, Francfort a terminé en hausse, bénéficiant modérément de l’optimisme du gouvernement allemand sur l’évitement d’un nouveau confinement. Paris a reculé légèrement de 0,18% alors que Londres, après un weekend de trois jours, a bien plus souffert, perdant 1,70%. A Zurich, le SMI a cédé 0,53%.

Les marchés ont été pénalisés par la faiblesse du dollar, qui a mécaniquement renchéri la livre et l’euro. La monnaie européenne a atteint un record depuis deux ans pendant la séance, à 1,20 dollar ce qui a envoyé «signal négatif pour les marchés» estime Daniel Larrouturou, gérant actions pour Dôm Finance.

Le billet vert est ensuite remonté à la faveur de la publication de l’indice manufacturier ISM aux Etats-Unis, avec un résultat meilleur qu’attendu qui a donné une bonne dynamique à Wall Street et par ricochet aux places européennes.

A 18H35 (16H35 GMT), l’indice vedette américain, le Dow Jones Industrial Average, était revenu dans le vert, avançant de 0,26%, tandis que l’indice élargi S&P 500 gagnait 0,37% et l’indice à forte coloration technologique Nasdaq 1,05%.

Autre élément ayant pesé sur les marchés européens dans la matinée, les investisseurs ont appris que la zone euro était passée en déflation en août pour la première fois depuis quatre ans. «Malgré les efforts de la Banque centrale européenne (...), le cercle vertueux de l’inflation ne peut pas se produire», explique M. Larrouturou.

Sur le marché de la dette, les taux sont restés globalement stables, sauf en Italie où ils ont baissé sensiblement.

La crise dure pour le transport

AUTOMOBILE PENALISEE

Le marché automobile français s’est contracté de 19,8% en août par rapport à la même période de 2019, après deux mois de maigres rebonds. Renault, qui a le plus souffert de ces mauvais chiffres, s’est replié de 4,47% à 22,78 euros, et Peugeot de 2,44% à 14,02 euros. Les équipementiers ont aussi été pénalisés, avec Michelin qui a reculé 0,66% à 94 euros.

En Allemagne, Continental, durement frappé par la crise, a annoncé mardi l’extension d’un vaste programme de restructuration lancé en 2019. Le titre a perdu 2,35% à 89,06 euros.

L’AVIATION CHUTE

Bons derniers de la cote à Londres, le motoriste Rolls-Royce a plongé de 14,27% à 206,70 pence et le groupe aérien IAG de 6,38% à 202,50 pence. Les deux titres sont victimes d’un environnement de plus en plus défavorable au transport aérien mondial, avec la remontée des cas de virus et de nouvelles restrictions imposées aux voyages. Airbus, qui avait perdu près de 4% lundi, a rebondi de 1,06% à 69,57 euros.

LES BANQUES SOUFFRENT DE LA DÉFLATION

Les banques ont reculé en raison de la déflation dans la zone euro, qui ne permet pas d’envisager une remontée des taux. Société Générale a perdu 2,59% à 13,23 euros, et BNP 1,31% à 36,09 euros.

LES VALEURS TECHNOLOGIQUES ENCORE EN HAUT

Les valeurs technologiques ont profité de l’élan toujours plus vigoureux du Nasdaq. Worldline a gagné 2,67% à 79,08 euros, et Atos 1,32% à 73,46 euros. En Allemagne, SAP a gagné 0,60% à 138,64 euros.

Les indices en bref

Paris - CAC 40 : -0,18% à 4.938,10 points

Francfort - Dax : +0,22% à 12.974,25 points

Londres - FTSE 100 : -1,70% à 5.862,05 points

Milan - FTSE MIB : -0,20% à 19.595,02 points

Lisbonne - PSI 20 : +0,14% à 4.307,12 points

Zurich - SMI : +0,53% à 10.188,85 points

Madrid - IBEX 35 : -0,18% à 6.956,90 points

Amsterdam - AEX : +0,55% à 552,22 points

Bruxelles - Bel 20 : -0,55% à 3,314.23 points
 

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