Les marchés européens jaugent difficilement le ralentissement de l’inflation aux USA

AWP

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Paris termine proche de l’équilibre (+0,09%), ce qui ne l’empêche pas d’enregistrer un nouveau record absolu à 7’463,67 points et un nouveau record de clôture. Londres prend 0,50%, Francfort 0,31% et Milan 0,38%.

Après un bref sursaut d’optimisme, les Bourses mondiales étaient en demi-teinte mercredi, les derniers chiffres de l’inflation aux États-Unis ayant laissé un goût de «pas assez» aux investisseurs.

En Europe, Paris a terminé proche de l’équilibre (+0,09%), ce qui ne l’empêche pas d’enregistrer un nouveau record absolu à 7463,67 points et un nouveau record de clôture. Londres a pris 0,50%, Francfort 0,31% et Milan 0,38%. A Zurich, le SMI a cédé 0,30%.

Après une ouverture en hausse, les indices de Wall Street ont freiné et sont brièvement passés dans le rouge. Vers 15H50 GMT, le Dow Jones progressait de 0,16%, le S&P 500 de 0,10% tandis que le Nasdaq cédait 0,10%.

L’inflation aux États-Unis a ralenti à 5% sur un an en mars, faisant mieux que prévu, et s’inscrit ainsi à son plus bas niveau depuis presque deux ans, selon l’indice des prix CPI.

Sur un mois, l’inflation ressort à +0,1%, contre +0,2% prévu, et après +0,4% le mois précédent.

Toutefois, l’inflation sous-jacente, hors alimentation et énergie, reste tenace sur douze mois à 5,6%, contre 5,5% le mois d’avant, toujours à cause de l’augmentation des prix des logements et des transports.

«Il y a des signes encourageants (...) mais avec une inflation sous-jacente toujours élevée, il y a de fortes chances que la Fed poursuive ses tours de vis avec une autre dernière hausse de taux de 25 points de base lors de sa prochaine réunion monétaire», prévue les 2 et 3 mai, a commenté Paul Ashworth, économiste pour Capital Economics.

«Il y a de plus en plus de preuves que l’inflation est en train de ralentir, cependant il reste beaucoup de chemin avant que les banquiers centraux envisagent de changer de cap et de réduire leur taux», prévient Michael Hewson, analyste de CMC Markets.

Sur le marché obligataire, les taux d’intérêt des obligations des États-Unis ont d’abord nettement reculé avant de revenir à un niveau proche de la veille. Le rendement de la dette à 10 ans valait 3,41% vers 15H45 GMT, contre 3,43% à la clôture la veille, et celui de la dette à deux ans à 4,01% contre 4,02%.

Selon Michael Hewson, les investisseurs estiment que la hausse des taux de mai «pourrait bien être la dernière du cycle de relèvements des taux, avant de possibles baisses d’ici la fin de l’année».

Le dollar était pénalisé par la perspective d’un arrêt des hausses de taux de la Fed et reculait face aux principales autres devises. Comparé à l’euro, il perdait 0,64% vers 15H45 GMT, à 0,91 euro pour un dollar.

L’attention des investisseurs se tourne désormais vers le compte-rendu de la réunion de mars du comité de politique monétaire de la Fed, qui sera publié à 18H00 GMT.

Volvo, moteur à Stockholm

A Stockholm, l’action Volvo a flambé de 7,35% après l’annonce de résultats financiers préliminaires du premier trimestre nettement supérieurs aux attentes des analystes.

SAS reprise à bas coûts

La compagnie aérienne scandinave SAS, en difficulté financière, se dirige vers un retrait de la cotation en Bourse avec le fonds américain Apollo visant une prise de participation majoritaire, rapporte mercredi le quotidien danois Berlingske. L’action SAS, déjà à un plus bas historique, a chuté de 25,71% à la Bourse de Stockholm mercredi, à une valeur infime de 0,26 couronne suédoise (0,02 euro).

TIM sous pression

Vivendi a mis la pression sur le conseil d’administration de Telecom Italia (TIM) en critiquant vertement sa politique de rémunération des dirigeants à l’approche d’une assemblée générale des actionnaires qui s’annonce tendue. L’action Telecom Italia a perdu 0,77% à Milan.

Du côté du pétrole et du bitcoin

Les prix du pétrole profitaient d’une hausse inattendue des stocks hebdomadaires de pétrole aux États-Unis. Vers 15H45 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin gagnait 1,35% à 86,74 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en mai, montait de 1,41% à 82,68 dollars.

Le bitcoin reculait de 0,74% à 29.960 dollars.

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