Les bourses européennes ont fini en hausse mardi, tandis que Wall Street hésitait davantage à la veille de la publication de chiffres très attendus sur l’inflation américaine en mars.

Au retour du long week-end pascal, l’optimisme a guidé les places européennes surtout à Paris où un nouveau record absolu (à 7403,67 points) a été battu en séance, succédant à celui de début mars avant le choc bancaire.

A Paris, l’indice vedette CAC 40 a fini en hausse de 0,89% à 7390,28 points, son plus haut depuis début janvier 2022; Francfort a gagné 0,37%, Londres 0,57% et Milan 1,15%, alors que le risque de récession en zone euro cette année a un peu reculé, selon le Fonds monétaire international (FMI). A Zurich, le SMI a gagné 0,31%.

A Wall Street, l’indice Dow Jones montait de 0,47% et l’indice élargi S&P 500 de 0,14% tandis que le Nasdaq, à forte coloration technologique, cédait 0,36%, vers 16H25 GMT.

La Réserve fédérale américaine devrait «mettre en place une nouvelle hausse des taux d’intérêt en mai, après des données du marché du travail à nouveau solides», mais «cela pourrait être la dernière hausse du cycle en cours», estime Konstantin Oldenburger, pour CMC Markets.

Les chiffres de l’emploi américain publiés vendredi ont montré un marché du travail qui ralentit mais qui reste encore solide.

«La progressivité du ralentissement du marché du travail fonde la Réserve fédérale à poursuivre son resserrement monétaire. Une nouvelle --et probablement dernière-- hausse de 25 points de base» du principal taux directeur est attendue à l’issue de sa prochaine réunion de politique monétaire les 2 et 3 mai, abonde Hélène Baudchon, à la direction des études économiques de BNP Paribas.

Les données sur l’inflation américaine attendues mercredi devraient déterminer l’attitude de la Réserve fédérale.

Les marchés auront aussi à leur disposition mercredi à 18H00 GMT le précieux compte-rendu (les «minutes») de la précédente réunion de la Fed qui leur donnera des indications sur l’état d’esprit du Comité monétaire lorsqu’il a décidé de relever les taux d’intérêt pour la neuvième fois d’affilée.

Mardi, plusieurs responsables de la Banque centrale vont aussi s’exprimer. John Williams, le président de la Fed de New York, a déjà estimé que la crise bancaire n’avait pour l’instant «pas apporté de signes clair d’un resserrement des conditions de crédit».

En attendant, les investisseurs reprennent goût au risque et poussent plusieurs secteurs à la hausse, à commencer par les minières (ArcelorMittal +4,39%, BHP +4,29%, Rio Tinto +4,91%), les plateformes de livraison (Zalando +1,90%, HelloFresh +4,03%, Delivery Hero +6,49%) ou encore l’automobile (VW +1,65%), BMW +2,33%, Mercedes +1,56%, Stellantis +3,28%).

Le fabricant de vaccins Moderna chutait de 5% après avoir reconnu que son vaccin contre la grippe n’affichait pas le succès escompté. Le laboratoire a par ailleurs retardé le calendrier de la livraison de son vaccin contre les virus qui atteignent le système respiratoire (RSV).

Le bitcoin, la cryptomonnaie la plus connue, gagnait 3,64% à 30’203 dollars vers 16H40 GMT, au-dessus du seuil des 30’000 dollars pour la première fois depuis juin 2022.

Les prix du pétrole regagnaient du terrain vers 16H45 GMT. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin gagnait 1,51% à 85,45 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en mai, prenait 2,07% à 81,39 dollars.

Sur le marché obligataire, les taux d’intérêt des dettes des Etats européens montaient particulièrement sur les échéances courtes. Le rendement de l’emprunt allemand à 2 ans valait 2,70%, contre 2,55% à la précédente clôture.

Vers 18H40 GMT, l’euro gagnait 0,36% face au billet vert, à 1,0899 dollar pour un euro.